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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS HISTORIQUES, — ANNEXES. 
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assez grande distance de l’eglise; et, pourprevenir les accidents dont on parle, 
il sullisait d’entourer les ruines d’un simple treillage en bois, et au besohl d’y 
poser une senlinelle. 
Quoi qu’il en soit, lorsque j’arrivai en toute häte a Saint-Omer, deja la 
plus grande partie du choeur avait e'te renversee par la mine; et ce qui restait 
clevenait, faute de point d’appui, bors d’etat de lenir debout; il a donc falln 
se resigner a laisser achever la deslruction des deux ou trois arcades que ia 
mine n’avait pas encore atteintes. Heureusement, M. le maire m’a promis 
qu’on n’irait pas plus loin, que les demolisseurs seraient renvoyes, et qu’on 
respecterait la tour, le portail et la nef. Cependant je ne vous cache pas, Mon 
sieur le Ministre, que les liabitants de Saint-Omer sont, en general, tres-mal 
disposes pour ces ruines; je n’ai guere Irouve', a inon grand depit, que quel 
ques familles anglaises qui sympathisassent avec eiles et voulussent les sauver; 
quant aux habitants proprement dits, leur desir est que Feglise fasse place a 
un marchd aux veaux qu’ils sollicitent et qu’ils trouveraient tres-bien situe dans 
cette grande enceinte. Il y a donc encore a trembler pour les ruines de Saint- 
Berlin, a moins qu’on ne de'couvre quelque autre local favorable pour un 
marche aux veaux. 
On a si peu d’amour a Saint-Omer pour les vieux monuments, qu’on sou- 
pire apres la demolilion de Thötel de ville actuel, dont les parties les plus 
anciennes ont deja etd detruites, il y a peu d’annees, et qui, tel qu’il est, offre 
encore d’assez jolis ddtails des xiv e et xv“ siecles. On ne sera heureux que 
quand on verra s’dlever sur ses debris un joli bötel de viile, bien blanc et bien 
regulier. Ddja la ville avait amasse /io,ooo francs pour cette belle oeuvre, et 
l’on devait commencer au printemps; mais, par bonheur, les fonds publics 
ont baisse, et les magistrals ont sagement pense qu’il valait mieux acheter 
de bonnes rentes a la ville, avec les Ao,ooo francs, que de renverser et de 
tailler des pierres. Ce sont quelques ann^es de repit pour le pauvre hötel de 
ville. 
A Boulogne-sur-Mer, ville ou l’on apprecie les arts presque autant qu’on 
les neglige a Saint-Omer, on respecte les monuments; malheureusement, il y 
en a peu; le seul que j’y aie remarque avec quelque mteret n’a guere que 
trenle ans d’existence: c’est une fameuse colonne de marbre que l’armee du 
camp de Boulogne fit construire pour celebrer la creation de l’ordre de la 
Legion d’honneur. Les habitants de Boulogne demandaient, il y a quelque 
temps, aux Chambres, qu’on fit achever ce monument; il faudrait une somme 
si legere, ce me semble, pour satisfaire a leur requele, qu’on ne saurait la 
leur refuser. Cette colonne, dlevee sur la falaise, est d’un effet grandiose; eile 
estbatie en materiaux admirables, tailles et travailles avec perfection 1 : qu’on 
1 Le marbre dont esl construite eette co- 
tonne, et qu’on a nomme marbre Napoleon, 
est susceptible d’un assez beau poli; it est dur 
et compacte. En monlant l’escalier qni tourne 
interieurement autour de ta colonne, on a 
plaisir ä conlempler ces jjrandes pierres si bien 
taillees et si merveilleusement joinles; mais, 
d’un autre cotd, on souffre de voir l’eau lom- 
ber en Cascade sur les marches de i’escalier, 
faute d’une porle fcnnant assez bien pour ar-
	        
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