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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS HISTORIQUES. — ANNEXES. 587 
Ja fin de cet immense travail, qui semblait devoir e'puiser Jes ressonrces de piu- 
sieurs ge'nerations. En presence d’une entreprise qu’on aurait appele'e te'me- 
raire il y a peu d’annees, et dont nous apprenons deja Jes progres rapides, on 
eprouve une espece de honte adiscuter Ja possibilite d’un projet beaucoup pJus 
simple, et dont Je re'sultat pourtant serait aussi heureux pour Jes arts et aussi 
glorieux ponr notre pays. 
Deux projets pour l’achevement de Saint-Ouen ont e'te presente's a Ja Com 
mission par M. Gre'goire, dans deux systemes dilfe'rents, tous les deux remar- 
quables par le talent et l’exactitude de 1 artiste a reproduire Jes types consa- 
cres dans Ja decoration de J’e'glise. Dans Je premier, on e'leve deux tours qui 
Jlanquent Je portail, en profitanl des indications que fournissent Jes amorces 
des construclions commencees au xvi 8 siede (constructions fort posterieures, 
comme on sait, a l’e'glise elle-meme) et presque aussitdt abandonnees. Dans 
Je second projet, dont Ja depense serait bien moins considerable, on suppri- 
merait Jes tours, et Ton bätirait une iacade aussi riche et d’un gout plus pur, 
car on n’aurait point a se pre'occuper d’en mettre Ja decoration en harmonie 
avec les amorces des constructions fort mediocres, ebauchees ou, pour mieux 
dire, ajoutees deux siecJes apres Ja construction de l’eglise. Au contraire, 
i’obligation de se regier sur les additions du xvi° siede consacrerait une alte- 
ration au caractere general de l’e'difice, qui, pour etre ancienne, neu est pas 
moins regrettable. 
L’exe'cution du premier projet occasionnerait une depense qu’on ne peut 
evaluera moins de 3 milJions; Je second ne couterait qu’environ 1,200,000 fr.; 
c’est ceJui que Ja Commission a prdfere, et M. Gre'goire en aclieve letude en 
ce moment. 
Lorsque J’AJlemagne entreprend des travaux immenses pour terminer Ja 
cathedrale de CoJogne, lorsque J’AngJeterre prodigue des (re'sors pour restaurer 
ses vieilles eglises 1 , Ja France ne se montrera pas moins ge'ne'reuse, sans 
doute, pour achever Je monument que Ton eite partout comme le modele le 
plus parfait de 1’arcbitecture reügieuse au moyen age. La Commission se flatle, 
Monsieur le Ministre, que vous n’besiterez pas a demander aux chambres les 
moyens d’executer un beau travail qui inte resse ä un si baut degre Ja gloire 
nationale. 
Votre soUicitude, Monsieur le Ministre, s’etend sur les monuments de toutes 
les e'poques, et votre protection Jeur est acquise a tous avec une egale impar- 
tialile. Les plus lmmbJes ont des droits ii votre attention, Jorsqu’iJs offrent un 
mteret particulier par leur dale ou par les Souvenirs qui s’y rattachent. L’an- 
tique monument attribue aux rois Me'rovingiens et connu, a Beauvais, sous le 
nom de Ja Basse-OEuvre, a e'te acquis par vos soins au moment ou l’adminis- 
tration municipaJe allait Je faire demolir sous un pre'texte frivole. Sa Conser 
vation est aujourd hui assuree; mais il reste a lui donner une destination qui 
1 Les reparations de laseule eglise du Temple, 80,000 1. st. doit etre employee aux reparations 
ä l.ondres, ontcoute dejä plus de 4o,ooo i. st. de Lincoln’s Inn. 
(plus de 1,000,000 de francs). Une sorame de
	        
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