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MONUMENTS HISTORIQUES. — ANNEXES.
instantes reclamations, M. Ie Ministre de la guerre a Lien voulu revoquer cot
ordre et donner l’assurance que cet admirable monument somit respecte et
recevrait une destination qui n’aite'rerait pas son caraclere. Toutefois yous
avez du vous engager a y faire de grandes reparalions; elies ne peuvent etre
dilferees; et, en les confiant a l’architecte dejä charge' des travaux de Notre-
Dame a Poitiers, vous en avez assure' la Lonne exe'cution.
La Commission a constate encorc i’urgence et ia ne'cessite de prompts et
grands travaux pour la consolidation et ies reparations de fdglise de Loches
et des abbayes de Preuilly et de Lessay, des eglises de Civray et de Souiliac.
La Commission ne vous a nomine' que ies ediflces ies plus conside'raLies, que
ceux qui re'clament des secours qui ne peuvent etre diffe're's, et qu’il laut abso-
lument proportionner a I’urgence et a l’e'tendue des Lesoins. Cependant, Mon
sieur le Ministre, vous n’ignorez pas que les grandes restaurations qui
s’executent en ce moment, et dont ies principaies vous ont dte citees au com-
mencement de ce rapport, doivent pendant piusieurs annees cncore absorber
une portion considerabie du credit affecte aux monumenls historiques. II serait
imprudent de les suspendre pour commencer les travaux dont on vient de vous
signaler la necessite. .11 serait plus imprudent encore de consacrer a ces nou-
veaux travaux les secours reserves pourles monuments compris dans laseconde
categorie. C’est donc ä la liberalite et a la justice des Chambres qu’il faut
demander les inoyens de pourvoir a des besoins dont 1 urgencc ne saurait etre
mise en doute.
Pour vous faire connaitre la Situation actuelle des monuments historiques
et vous montrer 1 insuflisance des ressources alfcctees a leur Conservation, il
suffira, Monsieur le Ministre, de vous presenter ici le releve', fait avec bcau-
coup de soin, de toutes les demandes de secours qui ont ete adressees.
Les edilices qui peuvent pretendre a etre classes parmi les monuments liis-
toriques sont, jusqu’ä present, au nombre de deux inille quatre cent vingt.
Vous n’ignorez pas, Monsieur ie Ministre, que l’inscription sur le tableau
des monuments historiques ne donne aucun titre aux secours du Gouvernement.
Cependant eile constate fimportance d’un edifice, le rend l’objet d’une surveil-
lance et d’une attention particulieres, qui doivent presque toujours se traduire
töt ou tard par une Subvention, lorsque sa Situation l’exige et que les ressources
locales sont reconnues insuflisantes.
Les tournees annuclles d’inspection, si elies font effacer quelques noms de
cette liste, en font inscrire un beaucoup plus grand nombre; en memo temps,
les progres des e'ludes arcbeologiques appellent cbaque jour l’attention des au-
torites sur de nouveaux edifices dont on fait, pour ainsi dire, la decouverte.
En un mot, on ne peut regarder comme complete cetle liste de deux mille
quatre cent vingt monuments. Presque lous ont e'te' l’objet d’une demande de
secours, dont le montant est le plus souvent indetermine'. Jusqu’a ce jour,
quatre cent soixante-deux affaires seulementontpu etre suflisamment instruites
pour que la Commission fut en etat d’apprecier exactement le chilfre des de'-
penses qu’entralneraient les re'parations reconnues utiles et ne'cessaircs.
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V.