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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
Ces quatre cent soixante-deux devis s’elevent ensemble ä la somme de 
5,959,917 Francs. 
II "faul observer que dans ce total ne figurent en ge'ne'ral que des travaux de 
consolidation, c’est-a-dire qu’011 n’y comprend pas les de'penses auxquelles 
donneraient lieu des restaurations completes. 
On se bäte d’ajouter que, bien que cette somme enorme ne repre'sente que 
le sixieme environ des demandes adressees au ministere de l’inte'rieur, on au- 
rait tort d’evaluer a une somme six fois plus forte les besoins des deux mille 
quatre cent vingt monuments inscrits. On con<;oit, en eflet, que les affaires 
les plus urgentes 011t ete' les premieres instruites, et que les monuments les plus 
considerables et dont les reparations doivent etre les plus dispendieuses sont 
ceux dont la Situation a du etre eludiee de prefe'rence. 
D’un autre cote', on ne doit point perdre de vue que la plupart de nos mo 
numents ont de sept cenls a trois cents ans d’existence; que presque tous ont 
ete muliles par le fanalisme religieux ou la brutalite revolutionnaire; qu’ils ont 
ete longtemps abandonnes sans soins; que, depuis quelquesaunees seulemcnt, 
un tres-petit nombre a pu recevoir des secours, en general trop faibles pour 
combatlre avec succes les progres de la destruction; enfin que, dans beaucoup 
de cas, des reparations maladroites ont aggrave leur Situation plus malheureu- 
sement encore que le temps et l’incurie des liommes. 
Le credit annuel desline a pourvoir a lant de besoins, augmente encore par 
les subventions des communes et des departements, paraiti’ait a peine süffisant 
pour entretenir d une maniere convenable le grand nombre de monuments 
que la France possede, si ces monuments se trouvaient aujourd’hui dans un 
efat de Conservation tolerable. Mais, vous le savez, Monsieur le Ministre, il 
n’en est point ainsi. Ce ne sont pas des reparations d’entretien qui sont recla- 
mees par la plupart de nos edifices publics, ce sont des travaux de consolida 
tion. On ne prelend point leur rendre leur ancienne splendeur, on s’estimerait 
heureux si Ton parvenait a les empecher de s’dcrouler. Lorsque la plupart 
d’entre eux auront ete fobjet de travaux considerables et partant dispendieux, 
on pourra repondre alors de leur Conservation; les soins et la dcpense quelle 
entrainera pourront etre prevus et calcules anuee par annee. Malheureusement, 
un arriere tres-onereux, si Ton peut s’exprimer ainsi, pese sur le budget des 
monuments historiques. Jusqu’a ce qu’il soit comble, c’est-a-dire jusqu’ä ce 
que Ton ait fait disparaitre les tristes traces d’une periode d’incurie et de van- 
dalisme, votre admiuistration sera obligee de demander des ressources speciales 
pour entreprendre la plupai’t des grands travaux dont la Commission vientde 
vous entretenir, et dont Turgence n’est que trop bien dcmontrec. Faute de 
telles ressources, vous seriez souvent conlraint d’abandonner a la destruction 
plusieurs monuments pour en sauver un seul, et, pour dernier re'sultat, vous 
ne parviendriez qu’ä prolonger le spectacle d’une ruine indvitable. 
Mais, Monsieur le Minisire, des Cbambres francaises ne laisseront point 
perir, faute de secours, des monuments qui font la gloire du pays; pour faire 
un appel a leur liberalite, la Commission s’adressera a vous, avec confiance,
	        
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