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France; il atteint ä |>eu pres les meines dimensions, et, quoique tres-pro-
ductif, il n’exige pour tous soins qu’une lagere fumure et parfois un peu
d’arrosage. On peut donc dire que l’Algerie est la vraie patrie de l’olivier.
L’ensemble des terrains sur lesquels l’exploitation peut s’exercer est en
quelque sorte illimitö. On l’evalue a plus de 3o,ooo hectares. Heureuse
ment letendue des debouches ouverts a l'lmile d’olive est proportionnee a
celle du champ de production; la consommation s’accroit sans cesse.
Les territoires sur lesquels les plantations d’olivier se rencontrent en
plus grand nombre sont d’abord la Kabylie, vaste contiAe accidentee qui
convient admirablement ä sa Vegetation, puis les environs de Tlcmcen,
de Blidah, dAlger, de Böne, deGuelma, d’EI-Arrouch et de Philippeville.
Les colons possedenl deja plus de 000,000 ohviers grelles. Sous notre
impulsion, les indigenes ont opere de la meme maniere sur plus de
1,200,000 sujets aujourd’hui en plein rapport.
L’extraction de l’huile d’olive est encore dans l’enfance chez les indi
genes; aussi n’obtiennent-ils qu’une buile inferieure qui n’estpas acceptee
comme comeslible par le commerce. Cependant, dans diverses localites
du pays kabyle, aux environs de Bougie, de Dellys, de Tizi-Ouzou sur-
tout, ou se sont organises de meilleurs procedes de fabrication, la pro
duction se ressent de cette Situation, et les huiles obtenues sont proportion-
nellement plus abondantes et de bonne qualittS marchande.
Quant aux cultivateurs europeens, ils appliquent depuis longtemps
leurs soins ä tirer de cette culture tous les resultats qu’on en peut esperer.
Apres avoir transforme, au moyen de la greife, les oliviers existant sur
leur exploitation, ils ont etabli dans les principaux lieux de production
des usines installees dans des conditions de fabrication les plus perfee-
tionnees, et d’ou il sort d’importantes quantites d’huiles trfes-estimees sur
les marches de la metropole. Elles se divisent de la maniere suivante :
i° Huile d’olives vertes. Cette qualite conserve pendant quelques mois
un gout d’amertume peu agreable; mais, apres qu’elle s’est depouillee,
que la cbloropbylle, entrainee par l’expression, s’est precipitee, et qu’on a
filtre, eile acquiert un bon gout de fruit, gout fort apprecie dans le midi.
2° Huile d’olives demi-mures. La fabrication a lieu partie en janvier et
partie en fevrier. L’huile qui en provient a un gout de fruit sans amer-
tume; eile est inferieure a la precedente.
3° Huile d’olives mures. La fabrication se fait en fevrier, mars et avril.
Elle donne une buile douce, legere, sans gout de fruit, et qui est, pour
cela, recherchee dans le nord.
h° Huile d’enfer. On l’extrait des eaux servant ;i ecbautb'r la pate et
qui echappent au moment de In fabrication.