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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome V

MONUMENTS HISTORIQUES. — ANNEXES. 599 
neaux el de mächicoulis, qui rendent si pittoresque Taspect de la ville, seraient 
remplace'es par une chausse'e. La Commission regarderait comme un malheur 
puldic la desti'uction de cette belle enceinte, si complete et si bien conservee 
jusqu’ä ce jour. Malgre' la faveur que le projet auquel nous laisons allusion a 
trouvee aupres de quelques personnes, un grand nombre de re'clamations se 
sont eleve'es dans Avignon meme. 
Habitue's ä nous renfermer dans des questions d’art et d’erudition, il ne 
nous appartient pas de discuter ici les avantages que presente unautre trace; 
notre devoir doit se borner a rappeier combien sont rares aujourd’hui les eu- 
ceintes du moyen äge, et quel caractere eile donnent aux villes qui les possedent. 
Les Avignonais onl a leurs portes un exemple des inconve'nients de cette 
fatale manie de nos jours, qui sacrifie le passe' au pre'sent. Carpentras, qui, 
gräce a ses remparts, passaitautrefois pour une des plus jolies villes del’ancien 
comtat Venaissin, les a de'molis depuis peu, malgre' nos vives re'clamations. II 
•fest point aujourd’hui de bourg d’un aspect plus vulgaire ni plus insignifiant. 
Malgre' la sourde Opposition de vieux prejuges qui disparaissent tous les 
jours, les monuments du moyen äge n’ont e'te', ä aucune epoque, mieux appre'- 
cids qu’ils ne le sont aujourd’bui. Pour les restaurer convenablement, on dis- 
pose maintenant d’un assez grand nombre d’artistes habiles, eleve'sen dehors 
des systemes exclusifs, et conduits, par une tendance naturelle ä notre temps, 
ä etudier avec curiosite les dilfe'rents styles d’architecture dont la France offre 
lant de typesremarquables.Ni Texperience, ni Te'rudition, ni l’amour de l’art, ne 
font defaut, quand il s’agit de reparer les ravages dont le temps ou le vanda- 
lisme ont laisse' les traces sur nos vieux e'difices. Mais il est une objection que 
l’ignorance e'leve et qu’une calastrophe recente semble confirmer jusqu’ä un 
cerlain point. 
La restauration de Saint-Denis, qui, bien que place'e en dehors de la sur- 
veillance de la Commission, avait donne lieu, de sa part, ä des re'clamations 
re'itere'es, vient d’etre interrompue par un accident de'plorable. Le clocher de 
cette e'glise, acheve depuis peu de temps, s’est lezardä d’une maniere alar- 
mante, et Ton a reconnu la necessite' de le demolir au plus vite. De cet acci 
dent, dont on n’a peut-etre pas voulu voir la ve'ritable cause, quelques personnes 
etrangeres ä la pratique de l’architecture ont pris un argument pour soutenir 
que les edifices du moyen äge ont fait leur temps, et que desormais leur ruine 
esl devenue inevitablc. Ainsi, Ton devrait laisser crouler tant de magnifiques 
monuments, ou, plutöt, une sage prevoyance conseilleraitde les demolir comme 
dangereux pour la surete' publique. Les consequences de Topinion que Ton 
vient d’exposer en sont une refutation süffisante. Mais qu’on prenne la peine 
d’examiner ces monuments, pour ainsi dire condamnes. Sans doute, leur 
abandon prolonge, le manque d’entretien, les mutilations du vandalisme, ont 
rendu grave la Situation de quelques-uns de nos grands edifices. Elle est loin 
d’etre de'sespcre'e toutefois, et, si Ton recherche avec attention la cause des 
sinislres que Ton de'plore ou que Ton redoute, il sera facile de reconnaitre que 
le temps y a moins contribue que des travaux mal diriges, qu’on nomme des
	        
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