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intelligente Intervention a et ' fructueuse, non-seulement pour la maison
Cheris, mais pour le pays lui-meme; car eile a assure des debouches re-
munerateurs a l’industrie locale, qui en manquait. II serait a souhaiter qn’un
si louable exemple fiit imite par quelques autres des premieres maisons
du midi de la France. En s’associant ainsi plus intimement a la produc-
tion algcrienne, eiles lui reserveraienl les specialites qu’elle peut fournir
ä meilleur compte, lui procureraient une partie du personnel dont eile a
besoin, et trouveraient enfin le moyen de donner une plus large extension
a cette interessante industrie des produits de la parfumerie, qui a pris
depuis vingt ans un si remarquable essor en France, et a laqnelle la fa-
brication parisienne vient appliquer en derniere main son cachet d’origi-
nalite, de luxe et de baute distinction.
Les plantes odoriferantes que Fon pourrait cultiver en Algerie sont tres-
nombreuses; jusqu’a present on ne s’est occupe que des suivantes:
Le geranium rosat (Pelargonium odoratissimum), qui occupe une large
place dans les cultures, croit avec une merveilleuse rapidite dans la colo-
nie; et par suite la production en est tres-abondante. L’essence s’obtient
par distillation. On sait que Fessence de geranium rosat entre aujourd’bui
dans la parfumerie et dans la pharmacie a la place de Fessence de rose
veritable, plus fine, il est vrai, mais incomparablement plus obere. La
culture de cette plante s’etend actuellement sur plusieurs centaines d’hec-
tares, principalement dans le departement d’Alger, a Boufarick, Chera-
gas, etc.
Les arbres du genre citrus fournissent une riebe variete d’essences, qui
se distinguent entre eiles suivant qu’on les retire des fleurs ou de Fecorce
du fruit, et suivant Fesp&ce. Les produits dont le prix estle plus ^leve sont
les nerolis, obtenus des fleurs de Foranger amer (Citrus higarcuUa), de celles
du C. bergamia, de Foranger doux, etc. II laut signaler aussi Fessence de
mandarine ä Fodeur tres-sttave, que la multiplication de cette especeper-
met maintenant de [ireparer dans de grandes proportions.
Le jasmin ( Jasminum grandßorum) forme un arbrisseau qui n’a rien
a craindre en Algerie des atteintes de la gelee. Les fleurs, dont Fodeur
est si obere aux Orientaux, servent a faire des guirlandes dont s’ornent
les femmes mauresques dans leur interieur, et eiles en fixent le parfum
en les melangeant avec de Fhuile dans des bouteilles exposecs au soleil.
C’est egalement par la methode d’enfleurage que Findustrie europeennc
obtient le principe essentiel des fleurs de jasmin. Elle est applicable
aussi aux fleurs de la tubereuse (Polyanthes tuberosa), tres-commune dans
les jardins de la colonie, et de la cassie (Acaciafnrnesmna), que la culture
a beauconp repandue, fleurs qui fournissent les parfnms les plus delicieux.
v. h