La pari afferente au\ envois a l’elranger pour l’annee 187a est de
a,3c)4,ooo kilogrammes.
L’extraction des produits textiles de l’alfa ne donnent pas lieu ä un
mouvement industricl important; ils ne presentent pas moins d’interel, cl,
a cet egard, la collection envoyee a l’Exposition universelle de Vienne
prouve que les Algeriens s’en prEoccupent sErieusement.
EMPLOI DU LIEGE.
L’industrie de la preparation du liege a pris un developpement conside-
rable en Algerie depuis quelques annEes.
Plusieurs proprietaires de lorets de ebenes lieges possedent sur place des
ateliers de fabrieation debouchons, soit a la machine, soit a la rnain. Un
nouvel Etablissement, qui ne dato que de 1870, fonde a Philippeville par
M. Gabert, doit etre Signale comme l’un des plus importants qui existent
dansce genre. L’usine s’etend sur un tiers d’bectare, eile occupait deja, en
1879, 11 5 ouvriers, et leur nombre a du s’accroltre encore. Le travail a
la machine y domine. On y voit une machine a decouper le liege en bandes,
qui en debitc 1 /io,ooo par jour; 8 autres machines ii decouper en carres,
pour alimenter les 36 machines <i bouchons de rEtabhssement, lesquelles
peuvent en fabriquer 100,000 par jour, ce qui represente un ernploi de
10 quintaux de liege. Puis ce sont les machines a decouper les semelles,
susceptibles d’en donner cbacune 9,900 paires par jour; la machine a
raper le liEge, etc. Enfin un bouilleur pour assouplir le liege et le pre-
parer a du etre installe. Au debut de l’entreprise, l’eau (|u’on employait
pour cette Operation noircissait le liege. Cet inconvenient fut attribue a la
presence dans l’eau d’un sei de fer, circonstance d’aulant plus probable
que les environs de Philippeville renfermenl d’importants gisements de ce
rnetal, et a la reaction de ce sei sur le tannin contenu dans le hege. On
dut faire creuser un puits artesien, dont l’eau exempte de fer permit des
lors de preparer le liege incolore.
La quantite Enorme de liege que 1’Algerie est appelee a fournir donne
un inleret particulier a la recberche de nouvelles applications de cette 111a-
tiere. M. Gabert l'ait deja servir ses dechels, qu’on red ui t en grains, ii la
confection de matelas. On sait qu’on les emploie aussi, de meme que le
liege non demascld et dans le merne Etat, ii prEserver les parquets et les
inurs des maisons de l’liumiditE.
La sociEte Besson et G'°, proprielaire ii l’Oued-el-Aneb, a forniE a Paris
un Etablissement dans le but d’exploiler le liege pour la couverlure des 111a-
cliines ä vapeur. Le liEge est, en effet, un des corps dont la conduclibilite
