ALGE HIE.
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calorique (eile egale, suivant Peclet, o.i43, tandis que celle de la pierre
calcaire est de 2.08) est la moins d^veloppee; et il joint a cet avantage
ime extreme legerete (densite 0.22), est peu combustible et Supporte le
contact de la cbaleur sans se deformer ni s’alterer. II n’en est pas de meme
des autres couvertures dont ou s’est servi pour diminuer la perte du ca
lorique par rayonnemenl, qui s’eleve a pres du tiers dans les meilleures
inachines; toutes presenLcnt surtout l’inconvenient de s’altdrer rapidement,
ou d’elre moins isolantes et plus couteuses.
La decouverte de la societe Besson et C ie ne peut manquer d’accroitre
de beaucoup la consommation du liege; et eile vient a un moment ou l’e-
conomie du combustible s’impose plus quejamais a l’industrie. Deja, sur
un grand nombre de chemins defer anglais et allemands, les locomotives
sont recouvertes de plaques de liege. Des töles revetues de liege peuvent
aussi s’adapter aux chaudieres a vapeur sans empecher de les visiter inte-
rieurement. Tous les tuyaux transmettant du calorique, sous forme d’air
cbaud, de vapeur, ou d’eau cbaude, peuvent dgalement etre garnis avec
avantage d’une enveloppe isolante en liege. II s’est encore prete a une autre
application, qui est tres-appr^ciee en Angleterre, celle de porte-plumes
qui, par leur legerete, epargnent la fatigue aux ecrivains.
Nous pourrions ajouter a cette liste ddja longue des diverses industries
algeriennes des indications sur d’autres produits manufactures dans le
pays, filature de soio, atebers de salaison pour le poisson (thon, anchois,
sardinc), qui est abondant sur la cote, tanneries des cuirs par les rnaisons
frangaises ou indigenes, etc. etc. Mais nous pensons en avoir assez dit
pour montrer que l’Algerie ne s’est pas immobilisee dans l’exploitation
des produits naturels ou cultives de son sol; qu’elle s’applique a trans-
former, dans la limitc de ses ressources actuelles, ceux dont la mise en
ceuvre importe le plus a ses interets, et cpie les progres constants qu’elle
accomplit chaque annee dans cette voie garantissent les succes plus impor-
lants de l’avenir.
INDUSTRIE INDIGENE.
On ne saurait parier des industries algeriennes, sans consacrer quelques
lignes a l’industrie indigene qui, bien que frappee de decadence par la
concurrence europeenne, continue cependant a conserver dans le pays et
meine au dehors one clientele assez nombreuse.
En Algerie, l’industrie indigene ne procede pas, comnie en Europc, par
de grandes agglomerations d’ouvriers; il n’y a que de petits ateliers, ou
meine des ouvriers isoles, et ce dernier ras se presente surtout pour objets
de luxe. Quelquefois meine l’ouvricr est nomade; il parcourt le pays