que de 7 liiillioiis environ pour la premiere annee, landis qu’il atteignait
1 7 millions pour la derniere.
Des 18 3 5, le mouvemenl des importations et des exportations prend
uii caraclerc plus prononce; les importations s’elevcnt progressiveinent,
I dans l’intervalle de huit annees ( 1836 a i843), de 22 millions et demi a
pres de 79 millions.
Cette periode de 1836 a i843 fut une epoque de lüttes perpetuelles
contre les indigenes, et on comprend faeilement quelle n’ait pas ete
favorable ä la production. Cependant les exportations s’^levent de
3,485,000 francs en 1836 a 7,782,000 francs en 18/13, soil
4,865,ooo francs en moyenne.
De i844 a i85o, la colonisation jette les premieres bases de son
avenir; la population curopeennc prend serieusement pied dans le pays,
de nombreux villages agricoles s’etablissent, les produits deviennent plus
abondants. La moyenne generale des importations alteint le chilfre de
88 millions, avec 37 millions d’augmentation sur la periode precedente.
Quoique encore lentes a se developpcr, les exportations prennent dga-
lement un certain essor sous la protection d’un regime douanier plus
liberal. De 7,780,000 francs qui represente le chiffre de i84n, eiles
s’elevent par gradation a celui de 13,700,000 francs en 1869, et la
moyenne annuelle pour la periode i844 a 1 85o est de 9,800,000 francs.
La France profite presque scule de cette augmenlation, car c’est alors que
le commerce metropolitain commence a faire des acbats serieux d’huile
d’olive et de laines dans la colonie.
Cependant une disproportion trop grande existait encore entre le chiffre
des importations et celui des exportations de l’Algeric. Ces rapports com-
I merciaux avec la mere patrie se trouvaient encore entraves par des tarifi-
cations tropelevees, qui, du meine coup, mettaient obstacle a sesechanges
et a son agriculture, en meme temps qu’elles contribuaient a epuiser le
pays sous le rapport du numeraire, avec lecpiel il etait oblige de solder
constamment les differences existant entre ses acbats et ses ventes. Une
I nouvellc loi de douanes, cellc du 11 janvier 1851, vient, sinon rnettre
un terme a cet etat de cboses, du inoins l’ameliorer dans de notables pro-
II portions. Une ere plus favorable s’ouvre des lors pour l’Algerie sous le
regime de cette loi qui consacre le principe de l'assimilation commerciale
entre la France et l’Algerie, principe qui se developpcra ullericuremenl
jusqu a parfailc extension a toutes les produclions de la colonie, mais qui
I I" (out d’abord cmbrasse dans son application tous les produits nalurels
auxipiels la frunchise est accordee, ainsi qu’une notable parlic de produits
industriels.