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C0L0N1ES FRANCAISES.
turbation dans nos manufactures de filets. En effet, tres-peu d’industriels
francais fabriquent, jusqu’a present, los fds de coton retors propres an
la?age, et ceux qui en font les vendent 26 p. 0/0 plus eher que ceux ve-
nant d’Angleterre, droits payes; c’est donc a ce pays qu’on est oblige de
s’adresser. Mais l’introduction en franchise des fds Eirangers de ce genre
est entouree, par suite des prescriptions de la circulaire du 12 juini866,
de difficultes qui constituent de veritables entraves, comme necessite d’obte-
nir prealablement l’avis favorable du comitE consultatifdes arts et manu
factures, depot ä la douane d’echantillons de fd destines a la comparaison
avec les fdets presentes pour l’apurement des acquits ä caution, Obligation
de la mise a bord dans le dElai de six mois, etc. etc. Pendant ce temps,
les fdets de coton venant d’Angleterre nepayentque 20 p. 0/0 des 1 00 ki-
logrammes, comme ceux de ebanvre, quel que soit le genre de fd dont ils
sont composes; or ce fd est generalement du n° 3o anglais, en 1 2 et 1 8
bouts, dont 100 kilogrammes non lacEs payent 33 fr. 88 cent. et 5o fr.
82 cent. II y a donc la, pour nos fabricants, un prejudice considerable
qu’il paralt utile de signaler a l’attention des minislres du commerce et
des finances.
CÖTE OGCIDENTALE D’AFRIQUE.
Les Etablissements de la cote occidentale d’Afrique terminent la Serie
des possessions frangaises dans l’Atlanlique.
En premiere ligne vientle Senegal , represente par les belles collections
de la Societe des importateurs-trieurs de gomme, par les specimens d’ara-
chides, de bEraf, de noix de touloucouna et de palme, exposes par la
maison Jacques Barrere, etenfin par les cafes dits Rio-Nunez, de MM. ThE-
raizol et Barrere. Citons encore les bablahs pour tannage, ainsi que l’icli-
thyocolle et les peaux d’oiseaux pour parures; ces deux derniers objels ont
EtE envoyEs a titre d’essai commercial; on avait nEgligE, jusqu’a present,
de recueillir les vessies natatoires des poissons qu’on peche en grande
abondance sur les cötes et dans les eaux du SenEgal, entre autres celles du
machoiran ou silure, dont on tire un sibon parti en Russieet a la Guyane;
on ne pensait pas davantage a utiliser les peaux despElicans, des rolliers,
des geais verts a collier noir, des aigrettes, rnerles cuivrEs et ibis qui pul-
lulent le long des rives du fleuve, et on se bornait a nous expedier quelques
plumes d’autrucbe et de marabout; il est donc a esperer que l’Exposilion
de Vienne sera le point de depart de nombreuses demandes concernant
ces deux articlessi recherchEs.
On remarquait Egalement dans le compartiment du Gabon des ailes de
rnerles cuivrEs et de martins-ebasseurs, des ivoires de la plus grande
V.
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