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8-2 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
beaute, du santal rouge pour teinture, de l’ebene, du caoutcbouc, du
dika pour la savonnerie fine, et quantite de graines oleagineuses, dont
uue, entre aulres, l’ochoco (Dryobanalops), donne 61 p. o/o dune graisse
qui n’est fusible qu’ä 70 dcgres; niais, faute de bras, la plupart de ces
richesses sont perdues pour l’industrie.
ILE DE LA REUNION.
Peu de colonies possedent un oulillage plus perfectionne que cclui de
la Reunion pour la fabrication des Sucres; niais, en presence des droits
differenticls qui pesent si lourdement sur les beauxtypes, ses usiniers ne
trouvent plus aucun avantage a depasser le n° 13; ds n ont donc pas cru
devoir preparer pour l’Exposition des echantillons qui n’auraient pas ete
l’expression de leur production courante.
On constale une grande difference entre les expositions de Bourbon a
Londres et a Vienne. C’est qu’en 1862 la colonie, a Fapogee de sa for-
tune, recoltait 73 millions de kilogrammes de sucre; depuis ce temps, la
maladie de la canne, le borer, les coups de vent, l’incendie des forets et,
par suite, la secheresse, sont venus la ruiner tour ä tour et reduire sa
production a 28,401,395 kilogrammes.
L’appauvrissement des lerres, resultant du defaut d’assolement, est le
point de depart de la Situation actuelle; le borer et le pou a pocbe blanche
de la canne a sucre en sont les eflets lmm^diats, de meme que la maladie
qui sevit aujourd’hui sur la vanille; aux causes de cette derniere, cepen-
dant,ilfaut ajouter l’operalion trop repetee de la fecondation artiücielle.
La Chambre d’agriculture et les babitants les plus intelligents de la
Reunion luttent courageusement contre le mal; on a fait venir de contrecs
plus favorisees des Cannes destinees a regenerer Fespece; des treillcs de
vanilles, vierges de toute fecondation arlificielle, ont ete organisees dans
des terres de choix, en vue de fournir des boutures saines aux agricul-
teurs ; les meilleures methodes d’assolement et de restitution sont preconi-
sees; des stations agronomiques vont etre cr^ees; enfin on etudie, en ce
moment, un proced4 de traitement des Cannes par macöration, dans le
but d’oblenir un rendement de 2 5 p. 0/0 en sus et d’appliquer la bagasse
a la composition des fumiers.
Les vanilles de la Reunion, prepare.es suivant la methode mexicaine
par M. Mazericux , president de la Chambre d’agriculture de Saint-Denis,
ont et6 jugees dignes d’une medaille de progres, c’est-a-dire proclamecs
superieures aux vanilles du Mexique, recompensees par une simple me
daille de merite. Leur production, qui n’etait en 1851 que de 3o kilo-