COLONIES FRANCAISES.
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NOUVELLE-CALEDONIE.
Les tentatives si heureuses faites dans Farchipel des des Basses pour
la multiplication des nacres perlieres (Meleagrina margaritifera) doivent
&re prochainement etendues ä la Nouvelle-Caledonie, car celte colonie
n’en possede que peu, de faibles dimensions et par de trop grandes pro-
londeurs pour etre l’objet d une exploitalion fructueuse; ses habitants se
sont donc bornes jusqu’a present a la pechc du tripang (Holothuria edulis),
dont ils envoient annuellemenl environ 5oo tonnes en Chine, et a celle
des tortues caret (Clielonia mbricata), qui donnent la belle ecaille du com
merce.
Leurs eflorts se sont principalement portes sur les nnnes, <jui font de
la Nouvelle-Caledonie un des pays les plus favorises du globe.
C’est en 1871 que For y fut rencontre pres de Manghine, a la pointe
septentrionale de File, en quanlite süffisante pour en permettre Fexploi-
tation. II se presente a 1 etat natif, dans un fiIon de quartz carie ferrugi-
neux, au milieu de schistes ardoisiers, et Fepaisseur de la formalion varie
de 1 metre a i m ,5o. Les parties voisines de la surfaee sont exceptionnelle-
ment riches, et ont donne jusqu’a 1,600 Francs a la tonne; inais, cn pro-
fondeur, 1 or natil tend a disparaitre et cede la place a des pyrites ferru-
gineuses.
De nombreux travaux de rechercbes, entrepris en deliors de cette con-
cession, avec lespoir de trouver de nouvelles zones auriferes, ont conduit
a la decouverte, en octobre 1872, de filons cuivreux d’une richesse et
dune etendue exceptionnelles (1 o kilometres environ). Ces affleurements,
situes a 8 kilometres de Mangbine, sur la rive droitc du Dialiot et sur le
llanc Occidental de la chaine de montagnes qui separe le territoire de
Balade de la valide de Dialiot, se composent de cuivre natif, de cuivre
oxydule, de cuivre carbonate, de cuivre oxyde noir, de cuivre sulfurd, et
enlin de cuivre jiyriteux, le tout dans une gangue de quartz et dans des
conditions topographiques favorables a l’exploitation, le groupe des con-
cessions se trouvant a 5 kilometres environ du fleuve, auquel il doit etre
relie par un tramway.
Du Diabot a Newcastle (Nouvelle-Galle du Sud), en Australie, 011 le
minerai est envoye pour la fonte, les frais de transport sont evalues ä
5o francs par tonne.
La liouille necessaire au trailernenl des produits rniniers ne manque
cependant pas en Nouvelle-Caledome: les gisemenls carboniferes s’etendent
sur la cöte orientale, depuis 1c mont d’Or jusqu’au dela de Bourail; mais
les couches en sont disloquees par une eruption porpbyrique, au voisi-