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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
Report 538 millions. 
Pyrites de fer, environ 20 
Soufre 3o 
Antimoine, cobalt, nickel, etc., au plus 12 
Total 1,600 millions L 
Ainsi, meine en tenant compte des pays, dont la production minerale 
consiste uniquement en metaux precieux, comme la Californie, le Mexique, 
rAustralie, la Nouvelle-Zelande, etc., on arrive, pour l’ensemble de tous 
les minerais extraits, a une somme peu superieure a celle de la moiti6 
de la valeur de la houille. Par suile, les questions relatives a la produc 
tion houillere priment les autres a tous les poinls de vue. Si la houille 
venait a manquer, les metaux les plus utiles, le fer, le cuivre, le zinc, 
manqueraient en meme temps. Avec la rarete actuelle des bois, leur 
production serail impossible. On concoit sans peine, d’apres cela, que la 
hausse si prodigieuse qu’a subielahouille, en 1872 et au commencement 
de 1873, ait preoccupe les liommes d’Etat et provoque, en divers pays, 
des enquetes serieuses, sur l’avenir des bassins houillers et le developpe- 
ment progressif de l’industrie charbonniere. 
Les cbilfres que j’ai deja cites prouvent qu’en Angleterre la production 
de la houille a presque double dans l’espace de quinze ann6es. Elle est 
montee, de 65 millions de tonnes en i858,a 117 millions en 1871, ä 
ia3 millions en 1872, et ne sera certainement pas fort eloignee de 
i3o millions en 1873. De meme, si l’on compare i83i a 1871, on cons- 
tate, pour ces quarante annees, un accroissement mesure par le rapport de 
1 k 6, soit 20 millions de tonnes contre 117. 
Si cette progression ascendante devait se maintenir, on arriverait, vers 
l’an 1910 ou igi5, au chiffre exorbitant de 6 a 700 millions de tonnes. 
Beaucoup de personnes en ont conclu qu’a ce compte les bassins houillers 
du Royaume-Uni pourraient fort bien elre epuises avant la fin du siede 
prochain; et Ton se demande ce que l’Anglelerre, ce que l’Europe, devien- 
draient alors ! 
Cette crainte d’un epuisement aussi prochain des riches ddpots houillers 
anglais ne serail, en effet, nullement cbimerique, si la production pouvait 
r^ellement se developper indefiniment suivant cette progression gdome- 
trique d’une production doublee tous les quinze a seize ans. Mais c’est la 
precisement ce qui est impossible. On oublie que la main-d’ceuvre, cet eie- 
1 Ces chifl’res representenl la valeur ries lion mecanique, inais sans fusion, rii autre 
minerais sur les mines, apres simple prepara- Iraitement melallurgique.