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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
En 1860 ia3 lonnes.
En 18612 12 4
Eu 1864 t4o
En 1870 i48
En 1871 146
En 1872 (pour le Hainaul seul) 167
Ces chiffres, on le voit, varient peu d’une ann^e ä l’autre. En Angle-
terre, iis oscillent depuis longtemps autour de 300 tonnes; en France
et en Belgique, entre 1 5o et 160. II ne faudrait pas croire, d’ailleurs, que
la production specifique soit appelee a grandir dans I’avenir, grace aux
progres de l’art des mines, en pratiquant, a l’aide de machines, les ope-
rations principales de l’ouvrier mineur, le forage, le liävage, le transport
souterrain, etc. Ces methodes perfectionnees peuvent expliquer le leger
accroissement de production specifique de la periode 18 6 9—1871, com-
par4e a celle des ann^es 1860 a 1865; rnais on se tromperait grandement
si I’on admettait, sous ce rapport, un progres continu. En Angleterre, la
production specifique a diminue de 22 tonnes en 1872, coinparativement
a 1870; et ä Saint-Etienne, eile est descendue de plus de 5o tonnes des
que Ton a mieux dehouille les couches puissantes et que les exploitations
sont devenues plus profondes.
Dans les mines, l’emploi des machines sera toujours, par la force des
elioses, fort restreint, des qu’il s’agit de l’abatage proprement dit de la
liouillo, du boisage et de l’entretien des puits et galeries, etc. Outre cela,
d’autres causes generales tendent ä diminuer, dans l’avenir, la production
specifique.
Les travaux de mines s’etendent et s’approfondissent rapidement. Dans
les bassins houillers beiges, on a constatd que la profondeur des puits
d’extraction s’accroissait de 100 metres tous les dix ans, et que dejä, vers
1867, cette profondeur moyenne etait de 4oo metres 1 . Or cet appro-
fondissement graduel entraine forcement un accroissement correspondant
de main-d’ceuvre par tonne. D’autre part, le prix de la houille a haussd
partout depuisdeux ans, et, simaintenant il y a de nouveau baisse par rtiac-
tion naturelle, on ne reviendra pourtant jamais aux anciens prix. Lahausse
incessante est dans la nature des elioses. Or cette hausse du prix de la
houille a provoque, a son tour, celle de la main-d’ceuvre; de lä, de la
part des ouvriers, un travail moins soutenu, moins prolonge. L’el^vation
du prix de vente a, d’ailleurs, aussi pour cons^quence la possibilite de
pouvoir entamer a l’avenir des couches plus minces, et de dehouillcr d’une
1 \ oy. Annalen des mines, 1869, t. XVI, p. 627.