INDUSTRIE MINERALE.
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pour navire ü vapeur, pesant y,ooo kilogrammes, de 7”",65 de longueur
et 38 centimelres de diametre.
Toutle nionde connait, par les expositions anterieures, les admirables
petits laminoirs polis, employes dans les monnaies ou chez les orfevres et
pour la fabrication des capsules de fusils. Le pavillon de M. Krupp en con-
tenait de nouveau une remarquable collection de plus d’une douzaine de
paires, presque tous pohs avec uu soin extreme. Mais ce qui attirait, des
l’entree, tous les regards, c’etait un bloc Enorme d’acier fondu, deja trans-
forme, sous le marleau pilon de 5o tonnes, eu un gros prisine a huit
pans. Ce mode de fabrication parait aujourd’bui generalement adopte dans
l’usine Krupp. Tous les lingots, quelles que soient les formes definitives
des pieces, sont coules cylindriques, puis transformes par martelage en
prismes generalement octogones, avant de passer au laminoir proprement
dit. 11 est bien evident qu’un lingot cylindrique est plus homogene et se
solidifie d’une fagon plus uniforme, de la circonference au centre, qu’un
prisrnc de section polygonale. Les lingotieres cylindriques, a peu pres in-
connues en France, devraient egalemenl y etre adoptees, a l’exclusion des
formes rectangulaires ou hexagones, moins ralionnelles.
En 185 i, M. Krupp avait expose ä Londres un bloc de 2,2Öo kilo
grammes;
En i 855, ce fut une masse de 10,000 kilogrammes;
En 1862, de 20 tonnes; en 1867, de Ao; puis, en 1872, a Vienne,
de 52,500 kilogrammes!
Depuis la derniere exposition, M. Krupp fabrique aussi, a Essen, des
rails Bcssemer, comme la plupart des grandes usines d acier. La production
en rails y a atteint deja lc cbiffre de 50,000 tonnes en 1872. Pour ces rails,
aussi, oncoule des lingots cylindriques, elon les transforme par martelage
en prismes octogones avant de les passer au laminoir. Mais, pour avoir
moins de dechet et des rails plus sains, 011 adopte lc Systeme des grands
lingots, que Fon coupe alors, a la suite du martelage, en plusieurs pieces,
dont la grandeur est proportionnee au poids des rails a fabriquer. 11 n’est
pas rare que Fon coule ainsi pour rails des lingots de h tonnes. Le memo
procede sei t aussi pour les bandages. C’est encore un mode de fabrication
que Fon devrait imiter, ce me semble, dans 110s usines.
Apres Krupp vient la grande acierie de Bochum. 5,000 ouvriers y
sont occup^s; la production y fut de 48,000 tonnes en 1872. C’est dans
celte usine qu’a pris naissance la fabrication des pieces moulees en acier
fondu. On y coule toujours des clocbes, des roues pleines pour vvagons,
des roues dentees pour machmes, etc. La production de ces pieces moulees
depasse 7,000 tonnes par an nee. Bochum a expose aussi des canons en