INDUSTRIE MINERALE.
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naisseurs, c’cst la Serie des fers et aciers, classes par numeros dequalite,
d’apr&s un ensemble d’epreuves variees.
Les fers sont divises au Greuzot en sept numeros : le plus ordinaire est
not6 n° l, le plus doux et le plus malleable n° 7. Chaque numero etait
represente a l’Exposition par une barre brisee, d’uniforme dimension,
permettant de comparer la finesse, la nuance et la nalure propre de la
cassure. Ce qui caracterise les fers superieurs, c’est moins la grandeur
de la cbarge qui determine la rupture que l’extensibilite de la barre,
que l’on peut apprecier, soit par l’allongement total precedant la rup
ture, soit par la contraction de la barre dans la section rompue; et cette
contraction elle-meme se mesure par le rapport de la section rompue a
la section primitive, coefficient designti sous le nom de striction; la resis-
tance peut aussi se mesurer en rapportant la charge de rupture a la sec
tion rompue.
Ainsi, pour tous les numeros de 1 a 7, la charge de rupture par mil-
limetre cariA est a peu pres constante, lorsqu’on la rapporte a la section
primitive; eile est invariablement de 38 ä 3q kilogrammes ', sauf le n° 1,
le fer le plus ordinaire, qui a donne 4i kilogrammes, en sorte que, en se
bornant ä cette seule mesure, on dticlarerait supcirieur a tous les autres
le fer qui est en r«5alit(S le plus cassant, le plus impur, celui qui renferme
specialemenl le plus de phosphore; c’est l’erreur dans laquelle est tombe
Fairbairn lorsqu’il a proclame l’acier phosphore Heaton superieur a tous
les autres 2 . On arrive a des rdsultats tout diflerents lorsqu’on consulte
les autres Elements que je viens de signaler. Ainsi, l’allongement total
n’est que de 10 p. 0/0 pour le n° 1, lorsqu’il est de i5 p. 0/0 pour le
n° 9 et de 34 p. 0/0 pour le n° 7. La striction est de 0,80 pour le
n° 1, et de o,35 pour le n° 7; enfin la cbarge de rupture, rapportee ä
la section rompue, est de 51 k ,3 pour le n° 1 et de 112 kilogrammes
pour le n° 7. C’est la la vraie mesure de la resistance ä des efforts ou inler-
viennent des ebranlemenfs moleculaires et des cbocs plus ou moins vio-
lents. J’ajouterai que la tole a toujours donne un allongement et une
resistance plus faible, dans le sens du laminage, que les barres preparees
avec le merne fer.
La serie des aciers et des fers homogenes olfrait plus d’interet encore
que cello des fers soudes. Le Creuzot se contcnte de fabriquer cl’une facon
courante les aciers doux pour töles, essieux, bandages, rails, etc., et non
1 Tous les essais ont etc fails de la nutme
facon et sur des barrenux cylindriques tournes,
ayant rigonreusement 100 millinietresde lon-
gueur et aoo millimelres «irres de section.
2 Voir le Memoire sur les proprieles me-
caniques des aciers phosphores, Annales des
mines, l. XVII p. 34G (6 e Serie).