INDUSTRIE MINERALE.
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ouverture. On y fabrique aussi,depuis peu, de l’acier el du 1er homogene
dans trois fours Martin. Enfin un four Danks vient d’y etre installe pour
essayer le puddlage mecanique. Six hauts fourneaux, dont quatre en acti-
vite, fournissent 5o,ooo tonnes de lonte, et la forge, 3o,ooo tonnes de
fer ou d’acier. L’usine de Selessin avait egalcment expose, dans la halle
des machines, un beau laminoir universel, qui a du etre monte depuis
lors dans une grande forge allemande des bords du Rhin.
Parmi les usines beiges, mentionnons encore Couillet et Marcinelle,
qui ont expose des rails et des fers fa$onnes, ainsi que des roues de wa-
gonnets en fer, faites d’une seule piece par voie de matricage; la lorge de
l’Esperance, pour ses töles et ses fers-blancs; celle de Jcmmapes, pour
ses larges plats; Retablissement de Sillye- Pauwels, a Bruxelles, pour
ses belles töles polies; l’usine de MM. Charles et Hippolyte Chaudoir,
a Liege, pour de grands tubes en töle de fer, solides au laminoir; le
Chatelet, pres Cbarleroi, pour les fers du commerce de tout genre, et
surtout pour la specialite des feuillards; enfin Jowa-Delheid et C", de
Liege, pour ses bis de fer; la forge de Cbarleroi, de Victor Cilbaux,
pour ses larges plats slries; et celle de M. Gaffin, a Bruxelles, pour ses
essieux, töles et fers plats de diverses sortes.
Pour clore la revue de l’exposilion beige, il me reste a parier de deux
laminoirs : l’un, encore a l’etat de simple projet, etait represente a Vienne
par un modele, c’est le laminoir universel a trois cylindres de MM. Gil-
lon et Dujardin; l’autre, le laminoir differentiel de MM. Lautli et Deby,
quifonctionne dejädans quelquesgrandes forges de Cbarleroi et de Liege,
dans les usines de REsperance el de Selessin, entre autres.
Le trio universel de MM. Gillon et Dujardin doit laminer les lortes töles
et les gros fers plats. Les cylindres superieur et median sontl’un et l’autre
suspendus par des tiges a contre-poids, comme le cylindre superieur des
töleries ordinaires. Les vis de pression agissent directement sur les coussi-
nets du cylindre superieur, et indirectement, par Rintermediaire de ceux-
ci, sur les coussinets du cylindre median, toutes les fois que la piece a
laminer doit passer entre ce cylindre et le laminoir inferieur. Les trois cy
lindres sont relies, a la fagon ordinaire, avec une cage a pignons dentes,
ce qui pennet au moteur d’aetionner le Irain simultanement par les trois
aves. Pour les fers plats, le laminoir est muni de cylindres verticaux que
l’on deplace a l’aide de vis a la l'acon ordinaire; Rune des paires sert pour
le passage superieur, l’autre pour le passage inferieur; des tabhers rele-
veurs existent des deux cötes. Au tablier superieur sont fixees des chaines
dont les bouts inferieurs sont attaches aux leviers ii contre-poids du cy
lindre median. De cette fai;on , lorsque ce tablier vient ii etre souleve, les