56
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
contre-poids le sont egalement; par cela meine, le cylindremedian s’abaisse
et ouvre au paquet le passage superieur. D&s que le tablier redescend,
le cylindre median remonte, et la piece a etirer peut passer entre ce cy
lindre et le laminoir inferieur. L’agencement du trio est, comme on le voit,
un peu complique, mais rien ne semble devoir s’opposer a sa bonne
marche, pourvu que les articulations soient bien etablies.
Le laminoir differentiel Lauth, invente aux Etals-Unis, a egalement
pour but le double laminage sans renversement. On l’emploie surtout
dans le cas des toles minces. C’est un trio dont le cylindre median a un
diametre beaucoup plus faible que les cylindres extremes. Lorsqu’il fonc-
tionne comme finisseur, les cylindres median et superieur sont tous deux
entrames par simple frottement. Dans les degrossisseurs, le cylindre supe
rieur est egalement actionne, mais le median est toujours mu par simple
entrainement. Le cylindre superieur est suspendu et pressd par vis a la
fagon ordinaire; le cylindre median, tout en reposant sur l’inferieur, ne
s’oppose pas au passage des toles minces, a cause de sa Idgerete relative.
Mais il faut le suspendre dgalement pour le laminage des toles fortes. Le
trio en question accelere le travail, diminue les chaudes, et parait meme
exiger une moindre force, par suite du faible diametre du cylindre me
dian. En tout cas, l’usine de i’Esperance se dit tres-satisfaite des resultats
obtenus.
SUEDE.
Au point de vue de l’industrie des fers, la Situation de la Suede ressemble
a bien des egards a celle de la Styrie et de la Carinthie : richesse et pu-
rete des minerais, absence ou raret^ du combustible mineral, nombreux
cours d’eau, dispersion des l'orges, etc. Comme dans les Alpes, et plus en-
core qu’en Autriche, les mines et les usines sont divis^es, eparpillees, sans
autre lien (jue celui du comptoir de fer de Stockholm, dont la principale
preoccupation est la vente des produits a l’etranger. L’absence des voies
de communicalion, la dilliculte de reunir sur un meine point de grandes
masses de combustible, voilä les causes qui se sont opposees Ä la creation
de vastes etablissements et ä l’adoption generale des procedes nouveaux.
Sous ce rapport, l’Autriche a pris les devants : les chemins de fer y sont
nombreux, les interets se sont fusionnes, de grands etablissements ont pu
6lre crees. La Suede sentlebesoin d’une transformationanalogue. M.Aker-
mann, professeur de metaliurgie a l’Ecole des mines de Stockholm, s’est
fait l’organe de ces hesoins nouveaux, dans une interessante notice sur
la Situation de la siderurgie suedoise aux premiers jours de l’annee 1878,
notice d’oii j’c.xlrais la plupart des renseignements qui vont suivre.