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INDUSTRIE MINERALE.
On s’est deckle unpeu tard a ouvrir des voies ferrees en Suede, niais on
eil reconnait aujourd’hui l’urgente necessite. Ils produiront forcement, en
ce qui concerne les mines et les l'orges, la transformation deja realisee dans
les Alpes.
Ala fm de 1871 , la Suede possedait 1,855 kilometres de voies ferrdes
exploitees, et 2,100 kilometres en construction. Encore quelques annees,
et le transport irregulier par trauieaux fera partiellement place a la circu-
lation quotidienne par chemins de fer; alors les minerais et les combustibles
pourront etre amenes au voisinage des grandes cliutes d’eau; les hauts
fourneaux et les l'orges pourront s’y grouper.
Dans les forges des Alpes, nous l’avons dit, l’affinage au charbon de
bois et aux bas foyers a generalement disparu. Depuis plusicurs anndes
deja on se sert de combustibles inferieurs. Les fours de puddlage et de r<$-
chauffage, marchant au lignite ou a la tourbe, ont en grande partie rem-
place les bas foyers. Sous ce rapport aussi la Suede a marche moins
rapidement. L’affinage proprement dit se fait encore presque partout au
charbon de bois et dans les bas foyers. Pour le rdchauffage et le corroyage
seuls, on a recours, depuis quelques annees, aux reverberes et aux gaz,
que Ton produit avec de la tourbe ou des dechets de bois, el parfois meine
encore avec du charbon de bois. Quant aux fers superieurs, comme ceux
de Danemora, ils sont, en tout cas, exclusivement travailles au charbon de
bois, et continueront sans doute a etre affines ainsi pendant longtemps
encore, de peur d’en älterer les precieuses qualites.
Le puddlage proprement dit est, en Suede, une rare exception. Une seule
forge importante, celle de Motala, puddle a la houille anglaise; deux
autres etabhssements, Nyby et Surahammer, puddient au bois.
Neanmoins l’emploi des combustibles inferieurs commence a se repandie.
Les generaleurs Lundin-Siemens se multiplient. On s’y voit force, comme
en Autriche, par l’enorme rencherissement du bois. 11 y a peu dannees,
on pouvait encore se procurer le charbon de bois, dans les lieux les plus
favorises, au prix de 1 fr. 7 5 cent. le rnetre cube; 7 francs etait le prix
dans les districts ordinaires; aujourd’hui, dans ces memes lieux, le melre
cube se paye jusqua i4 et 17 francs, prix peu inferieur a celui de la
France.
L’accroissemcnt de la produclion du fer et la faible du ree annuelle de
la Vegetation sont les causes de cet enorme rencherissement.
En 1860, la Suede a produit :
Fon Le
Fer en barres,
185,ooo tornies.
187,000