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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
speculaire. Les lingots Bessemer sont principalement transformes en rails,
bandages, essieux et toles de chaudiere. Ces fabrications accessoires sont.
dejä installees a Motala, Fagersta, Sarahammer et Sandwicken. Pour les
rails, on lamine les lingots directement saus martelage prealable.
L’affinage au charbon de boisse fail,en Suede, selon deux methodes. Si
l’on veut de bons fers denses et homogenes, on se scrt de la methode du
Lancashire (aflinage proprement dit au has foyer, et corroyage, au gaz ou
a la houille, dans un reverbere); si l’on veut des fers purs et carbures, on
a recours a la metbode wallone (allinage au bas foyer, et corroyage dans
un autre bas foyer, egalement au charbon de bois). C’est la methode suivie,
a Danemora, pour les fers qm doivent elre cemenles. C’est du reste beau-
coup moins a la metbode d’aflinage qu’ä la purete des minerais qu’il faul
attribuer ce que M. Le Play a appele la propension aciereuse. Ce fait,
aujourd’hui bien etabli, ressort nettement de la brocbure de M. Äkerman.
Tous les minerais de fer de Suede, meine les plus purs, renferment
du phosphore ä l’etat de pbosphate de chaux; mais de tous ces minerais
celui de Danemora en contient le moins, environ o,oooo3, tandis que la
teneur des autres minerais oscille entre o,oooo5 et o,ooo5. Quelques-uns
meme, comme une partie de ceux de Gellivera et de Grangärd, vonl
depuis 0,001 ou 0,002 jusqu’a 0,015.
Si l’on observe, de plus, que la gangue des minerais de Danemora, plus
ou moins calcaire et riebe en manganese, cst facilement fusible sans me-
lange etrangcr, on aura la clef de son excellente qualite. 11 n’y a pas en
realite de minerai ä propension aciereuse; tous les minerais peuvent
donner de l’acier, mais ccux-la seuls donnenl de hon acier (du fer carbure
non aigre), qui sont a peu pres ebimiquement purs, et peuvent elre reduits
et fondus a une temperature relativcment peu elevee, gräce a la presence
d’une certaine proporlion d’oxyde de manganese.
L’exposition des usines suedoises, a Vienne, attirait les regards des
Connaisseurs comme celle de 1867 ä Paris.
Je citerai surtout celle de Fagersla dans la rotonde centrale, l’exposition
collective du Comptoir de fer, et les expositions de la forge de Motala et
de la fonderie de Finspong.
Dans la vitrine de Fagersta on voyait uniquement des aciers Bessemer
de lout genre, fabriques directement sans addition de fontc recarburante :
lingots bruts, rails, essicux, arbres a manivelle, ressorts, toles de chau
diere, James de scie, canons de fusil, acier pour oulils, etc. Une serie de
barres, soumises aux epreuves de traclion. de flexion, etc., dans lesateliers
de M. Kirkaldy, a Londres, indiquaient le grain,la tenacite et le degre de
carburation des principaux produits. La foule avec laquelle on prepare ces