II
MINES ET METALLURGIE
DES METAUX ÜSUELS.
RAPPORT DE M. E. PETIT GAND,
MEMBRE DU JURY INTERNATIONAL.
I
L’Exposition de Vienne, prise dans son ensemble, restera, comme ses
devancieres, l’expression la plus vraie de l’activite devorante de notre
epoque, sollicitde par les ddeouvertes ou les perfectionnements qui sc
succedent de toules parts. Elle traduit au m^me degre 1c mouvement qui
entraine toutes les nations policees dans la voie industrielle, l ei qui
n’avait pas cncore paru dans ces concours s’y presente aujourd’hui avec des
moyens a peine soupjonnes il y a quelques annees, et qui presagent, sinon
des emules, au moins des rivaux avec lesquels il faudra compter un jour.
L’art des mines et la metallurgic, par l’extremc varieto de leurs pro-
duils, jouent dans l’economie des societds un role considerable : le pen-
scur, 1’economiste, l’homme d’Etat envisagent bien moins les quanlites de
metaux jeles dans la circulation que la masse de valcurs qu’ils y erdent et
l’accroissemcnt indetini de travail et de transactions commcrciales qu ils
excitcnt sans cesse. Leurs transformations successives, ou les applications
diverses qu’ils provoquent ou favorisent dans les arts, leur assignent encore
ici, comme partout, lc premier rang. C’est que ces dcux branches de 1 ac-
tivild humaine se preHent tour a tour un mutuel concours, sur lequel, au
demeurant, reposent toutes les industries fondamentales d’un pays. ^
Que l’industrie minerale soit limitee a son premier degre, cest-a-dire
a la conversion des minerais en produits metalhques, fönte, fer, acier,
cuivre, plomb et autres metaux, ou bien quelle embrasse leurs transfor
mations diverses et leurs applications multiples aux arts, a la mecanique,