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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
parfaits, aux conditions economiques des contrees ou ils sont en usage;
niais il est utile de considerer simplement les accroissements de la pro-
duction, stimulee par l’exemple de l’Etat et la reforme des reglements
qui nuisaient aux eflbrls de l’initiative privee. Lelaboration du cuivre et
ses transformations adaptees aux besoins des arts ou du commerce iu-
terieur, dans les diverses parties de l’empire. donnent lieu a des fabri-
cations accessoires assez importantes, que nous n’avons pas a Studier:
il est neanmoins ä propos de les signaler pour faire apprecier ä sa mesure
I inlei et qui sattache a 1 exploitation de ce mefal et a ses developpemcnts.
On estime la production du cuivre, dans les divers Etats de l’empire
d’Antriebe, de 2,700 a 3,000 tonnespar an.
L Italic, l’Espagne et le Portugal, qui exportent, ces dcux-ci surtout, la
plus grande partie de leurs minerais, ne possedent que des fonderies de
mediocre importance, insuffisantes pour la consommation locale.
L’appauvrissement graduel des mines de Monte-Caltini, en Toscane,
qui ont joui pendant plusieurs anmies dune celebrite meritee, laissera
bientöt inoccupees les usines de la Briglia, pres de Florcnce, ou se redui-
saient les residus et les minerais trop pauvres pour s’expedier au debors.
II existe cependant, dans les Apennins, sur les confms de l’ancien duche
de Modene, dans EEmilie, nombre de gites cupriferes oü les Romains
avaicnt mis la main. Ils sont susceptibles d’etre encore fructueusement
exploites; mais ni les hommes ni les capitaux ne sont portes vers ce genre
de speculations, dont l’heure n’est pas arrivee. Le combustible est d’ail-
leurs rare dans ces regions et leur ferait bien vite defaut.
On evalue 1 extraction annuelle du cuivre dans la pemnsule italique de
276 a 3oo tonnes, tandis que le Portugal et l’Espagne en produisent en-
viron 1,000 a 1,200 tonnes; mais il convient de remarquer qu’il s’y
exploite des quantites enormes de minerais pyriteux, de 700,000 ii
b00,000 tonnes environ, qui sont transportees presque exclusivement en
Angletcrre pour la fabrication croissante de l’acide sulfurique. La ils ali-
mentent ensuite des usines speciales, ou, apres qu’on a retire le soufre,
s’extraient, a l’aide de cerlains procedes de cementation, le cuivre, l’ar-
gent et Tor qui y sont contenus.
En France, le traitement des minerais de cuivre, a vrai dire, n’existe pas,
ou dune facon si modeste qu’il n’en faul point parier. II s’y rencontre
pourtant des gisements fjui ont eu quelque reputation et qui pourraient,
sans doute, se travailler avec fruit. La fonte des minerais s’excrce seulement
sur les minerais riches du Chili, du Perou ct des autres contröcs de l’Aine-
rique du Sud. Mais ils interviennent plutöt dans des operations de raffi-