MIN ES ET METALLURGIE.
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nage, seit melanges a des mattes riches et impures tirees du dehors, soit
associes aux scories provenant d’autres traitements dont ils faciiitent la
reduction, qu’ils ne sont trait^s directement. Ces operations y sont d’ail-
leurs admirablement entendues, aiusi qu’en Belgique, oii sont pareillement
pratiquees les niemes rnelhodes. Mais ce qui distingue enlre toutes la fabri-
cation francaise, ce sont les elaborations successives des cuivres noirs et
bruts qui s’y affinent et s’y transforment pour les approprier aux besoins
des grandes industries, qui les retjoivent fagonnes a point pour servir de
bases ä des applications nouvelles plus elendues. Sans deprecier !e travail
du cuivre, qui esten progres dans tous les autres pays, on ne saurait rnö-
connaitre ici Tincontestable superiorite de la France, qui excelle dans toutes
les applications de ce mdtal.
Deux fabricants seulement sont entres en ligne et justifient a tous les de-
gres ces impressions: MM. J. Laveissierc et fds, de Paris, et MM. Manbes
pere et fds, de Lyon. Tous les deux, suivant leur Situation respective, se
distinguent par la variete, l’ampleur et la beaute de leur fabrication:
les premiers n’ont rien ä ajouter ä leur gründe et legitime reputation; les
seconds, qui s’etaient deja fait remarquer, prennent definitivoment rang
parmi nos grands industriels. MM. Manbes ont reussi ä etablir dans le
sud-est de la France une Industrie qui s’etait presque exclusivement tnain-
tenue dans le nord. Ils fondent, allinent, laminent et martellent le cuivre
dans leurs usines de Vedenes, pres d’Avignon. Ils sont parvenus, les pre
miers, croyons-nous, a introduire, apres beaucoup de difficultes heureu
sement surmontees, les regenerateurs Siemens dans la fonto et laffinage
des cuivres. Ils rivalisent aujourd’bui, dans les fournitures de la marine,
des cheminsde fer, avec les usines du Nord.
MM. Laveissierc et tils ont l’exposifion la plus remarquable et la jilus
complete, ou leur preeminence s’affirme une lois de plus. Ils temoignent,
par la variete, le fini et les dimensions inusitees de leur produits, de leur
grande habileld, de la puissance croissante de leur outillage, de leur
materiel deja si developpe et des progres incessanls de leur fabrication
courante ou exceptionnelle. Elle a provoque, non sans raison, l’admiration
des praticiens Prangers, et prouve qu’ils sont a la hauteur de tous les per-
fectionnements. Pour tout dire, ils n’ont plus de palmes a conquerir; ils
savent, guides par la Science et une longue pratique, se mettre resolument
a la tetc de tous les progres.
Les bronzes de canon que ces messieurs ont l'abriques et fondus, avec un
procede qui leur est propre, pendant la guerre nefaste de 1870, ont
une bomogeneite, une tenacitö et une elastieite qui ont ete tres-rcmarques
par les bomines du melier. Les sacrifices devant lesquels ils n ont ]>as
