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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
recule sont venus t&noigner que Industrie privee, lorsqu’elle est guidec
par 1c savoir et une pratique eclairee, peut faire aussi bien et souvent
mieux que l’industrie officielle des corps patentes.
Dans cet ordre d’idees, mentionnons ies bronzesphosphores deMM.Mon-
tefiore et L4vi, que ceux-ci pretendent substituerä l’acier dansla fonte des
canons. Nonobstant les qualites particulieres de cet alliage et les cssais
notnbreux et ies experiences contradictoires auxquels il a donne lieu, il
ne paral't pas que ia prioritc puisse encore lui etre acquise. La bitte reste
toujours ouverte entre le bronze et l’acier, mais jusqu’a präsent les prefe-
rences sont en faveur de ce dernier metal.
A un autre point de vue, ies bronzes du Japon, puisque nous en som-
mes au cuivre, altirent justement la curiosite par ieur extreme variete et
la diversite des tons et des nuances que les Japonais savent ieur donner.
Le plomb et l’or meme interviennent en proportions notables et bien diffe
rentes, selon la teinte recherchde, dans ces nombreux alliages ou le plomb
neanmoins predomine. Des acetales differemment composds et appliques
ä des temperatures appropriees selon la composition de l’alliage permettenl
d’oblenir a volonte des nuances de la ]dus grande beaute et d’une solidite
a toute epreuve. On remarque parmi les plus curieuses le bleu fonce k
reflets mordores, le vert antique le plus beau, jusqu’au brun le plus par-
fait. A ne parier que des bronzes et des cuivres ouvres pour les emplois
domestiques, l’exposition du Japon, qui est toute une revelation, offre dans
sa metallurgie primitive et ses appareils rudimenlaires de nombreux Su
jets d’etudes, qu’il nous serait impossible d’aborder avec fruit sans enlrer
dans des delails qui ne sc rapportent pas direclemenl ä ce sujet.
IV
PLOMB ET ZINC.
Plomb. — La metallurgie du plomb, avec l’extraction de l’argent qu’on
y rcncontrc toujours en proportions variables, et cclle du zinc, n’ont [>as
fail un pas de plus.
Les modifications (|ue l’on fait subir journellement soit aux procedes,
soit aux appareils, ne s’appliquent d’ordinaire qu’a des operationsde de-
tails, tres-souvent insignifiantes, et qui n’apportent pas de changements
marques aux methodes en cours. Ce qui semble dominer dans les ap
pareils de fondage, c’cst le four ä rdverbere. Ensuite on a eu recours
plus frequemment, en vue d’economiser le combustible ou de faciliter le
travail, a l’emploi des gazogenes, qui s’adaptent fort bien a ce genre de