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MINES ET METALLURGIE.
et en Pologne, quelle a atteint le plus grand developpemcnt. La Russie,
la Belgique d’un cote et de l’autre l’Angleterre en forment le complement.
En France, des usines s’elevent pour y traiter, a Unstar de la Vieille-
Montagne et de Stolberg, les minerais etrangers fournis par les cötes
d’Espagne et la Sardaigne. La Vieille-Montagne, qui a le plus contribue
a l’expansion du zinc en stimulant ses emplois et en multipliant ses ap-
plications, ne s’est pas presentee a l’Exposition de Vienne avec l’eclat qui
l’entourait dans les Expositions de Londres et de Paris; aussi n attirait-elle
pas tonte l’altention que lui meritent le vaste developpemcnt de ses
usines, l’importance de ses exploitations et ses institutions ouvrietes. On
dirait quelle a voulu s’efTacer devant ses rivaux! Ou bien s’est-elle lassee
de ses succes passes, ou croit-elle avoir assez fait pour mamtemr sans
nouveaux efforts la preponderance qu’elle avait acquise? C est cc que 1 ave-
nir decidera. Mais il en est des societes cornine des nations : s’arreter
quand loutes s’agitent et s’appliquent ä etendre leurs moyens, c est de-
croitre.
METAUX DIVERS.
Le cadmiuin. l’etain, l’arsenic, le nickel, le cobalt, lantimoine, le bis-
mutb, ne figurent pas dans l’Exposition francaise. En dehors du nickel
et de l’etain, qui joue, depuis l’antiquite, un role si marque dans les
alliages, ils n’ont d’ailleurs qu’une importance secondaire dans les appb-
cations industrielles. C’est dans les vitrines de l’Europe centrale ou en
Angleterre qu’il faut aller examiner ces metaux, dont l’extraction nollrc
rien de particulier.
La Suede, la Norvvege et la Hongrie sont, avec l’Amerique du Nord,
les contrecs oii s’extrait le plus abondamment le nickel, qui sert aujour-
d’hui, avec le bismuth, de base aux alliages si repandus de l’orfevrerie
de table. Le nickel est encore employe a la fabricolion des monnaies de
titre inlerieur.
La Saxe excelle dans l’affinage et la purilication de ces divers metaux,
dont le traitement est en general, — celui de l’etain excepte, long et
compliipie. L’antimoine est egalemcnt afline avec la derniere perfection
dans les usines de Freyberg. Ce metal, qui se rencontre dans tous les
pays, pourrait s’extraire en quantites consid^rables, si les besoins, assez
limites de la consommation, l’exigeaient. Les Etats allemands, la Boheme
et la Hongrie exposent des echantillons de regule et de metal pur qm
rivalisent en cerlains cas avec les produits de la Saxe.
La quantiled’antimoine livree au commerce nedepasse pas/1,000 tonnes.