RAPPORT DE M. EUGENE TISSERANI),
MEMBRE DU JURY INTERNATIONAL.
I
C 0 \ S ID E R AT IONS G E N E R A L E S.
(Etat de l'ontillage agrioole.)
L’agriculture a fait de grands progres depuis un eerlain nornbrc d’an-
nees. Ces progres sont dus a plusieurs causos; mais tl en est dcux (|Ut
dominent toutes les autres : d’une part, la consominalion toujours crois-
sante des denrces agricoles; de l’autre, la rare Le de la main-d’ oeuvre.
L’agriculture se trouve dans la necessitö de produire beaucoup plus, et
eile dispose de moins de travailleurs. Elle doit produire a bou inarche, et
ses frais ont augmcnte dans une notable proporlion, par suite de la liausse
de la jourmie des ouvriers, de l’elevation du loycr des terres et de l’obli-
gation d’engager plus de capitaux dans l’exploilation de la ferme.
De la, mkessite d’accroitre les fumures du sol. de mieux amenager et
utiliscr les fumiers, et de recourir aux engrais du commerce.
De b\, encore, necessite de realiser des economies sur les semences
confiees a la terre, et de faire la moisson et le battagc des grains par des
moycns mecaniques.
La resultante des progres elfectues pour arriver a la solution de ce pro-
bleme n’est pas de diminuer la soinme de travail consacree aux cultures,
mais de permettre aux cultivateurs de mieux utiiiser les bras de leurs
ouvriers, et d’executer avcc un homme le travail de dcux, de trois jour-
naliers et plus.
Ainsi, tont le monde sait qu’avec la cbarrue un laboureur peut re-
tourner dans sa journee beaucoup plus de terre qu avcc une beeile.
On sail encore qu’avec un bon araire im bomme fait plus de besogne