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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome I

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
90,000 ou 3o,ooo broches dans l’usine, il n’a qu’d produire la force quc 
depenseraient 20,000 011 3o,ooo feinmes pour etirer le coton, en tordre 
lo brin et le rouler sur la bobine : or cette force n’est pas considerable et 
rien n’est plus facile que de se la procurer. 
Dansla metallurgie, il en est encorc de meine; la question est toujours 
d’obtenir, soit par la vapeur, seit a l’aide de la force developpee par la 
ebute d’un poids d’eau, ou par tout autre moyen, une quantite de force de- 
terminde. Qu’il s’agisse dYdever un marteau-püon de 50,000 kilogrammes 
pour marteier une masse de fer, ou de faire fonctionner un outil en acier 
sur un arbre de coucbe a roder, le probleme ä resoudre est toujours 
d’avoir des matieres premieres ä manipuler et du charbon d bruler; or il 
est dansla puissance de l’homme de pouvoir augmenter Fun etl’autre. 
Dans la production des denrees agricoles, les conditions sont bien dif 
ferentes ; l’homme n’est plus le maitre absolu des forces en jeu; son travail 
ne compte que pour une tres-minime valeur dans la fabrication d’un sac 
de ble, d’un kilogramme de viande ou d’une balle de laine. 
Pour faire du grain ou du fourrage, quel est en effet le röle du culli- 
vateur? Il laboure son terrain, il l’ameublit, il le fume, il l’ensemence; la 
finit sa täcbe; mais, loin que tout soit termine, ä ce moment commence 
le travail des agents naturels : c’est par l’action de ces forces que le car- 
bone, l’azote, l’eau et les matieres minerales de l’atmosphere et du sol se 
lixent dans les plantes, forment des tissus vivants, et, dans ces tissus, la fe- 
cule et le gluten de nos cereales, l’huile de nos vegetaux oleagineux, le 
sucre de nos belteraves, la filasse de nos plantes textiles, le principe co- 
lorant de la garance et du safran, l’alcool et le bouquet de nos vins, etc. 
Quand la maliere utile a dte fabriquee ainsi, 1’homme reprend l’ceuvre 
achevee; i! l’enleve des champs et n’a plus qu’ä la prdparer pour les besoins 
de l’alimentation publique ou de l’industrie. Pour sa part, il a, dans cette 
fabrication, depense bien peu de force; on peut I’evaluer, pour la culture 
du ble, a 3o ou 35 journees de cheval atteleS par hectare. Son travail ne 
depasse pas celui de 1 1 5 12 chevaux-vapeur pendant vingt-quatre heures. 
Quelle a dte, au contraire, la ddpense de force effectu6e par la nalure 
pour faire ce meine ble? Les decouvertes de la physique moderne nous 
permettent de nous en faire une irl6e assez exacte et de la calculer. Elle 
est enorme! Elle s’el&ve, pour une r^colte moyenne, a celle que produi- 
raient 2,600 chevaux-vapeur travaillant pendant vingt-quatre heures ou t\ 
7,800 journdes de cheval; et ce calcul est applicable a toutes les cultures, 
a peu de dilference pres. 
En d’autres termes, tandis que, pour l’exploitation d’une ferme de 
1 00 hectares, l’agriculleur ne consacre guere que le travail de 8 a 10 che-
	        
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