AGR1CULTURE.
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animales. 11 laut proceder par la selection et par une cullure rationnelle et
perseverante. Les travaux de MM. Vilmorin ont fait voir les avuntages im-
portantsqu’on peutrealisersous cerapport. Ballett, George Hope, Lavves,
Lawson, etc., ont obtenu, par un choix judicieux des porte-graines, par
une cullure soignee de leurs semences, des Varietes de cerealcs dont la
puissance productive, toutes choses egales dailleurs, a ete notablcmcnl
accrue. Un cultivateur frangais, M. Desprets, a expose des betteraves (cct
oiitil par excellence ä l’aidc diujucl 1 homme fabrnjue si avantageusement
du sucre avec les elemenls de l’atmospbere et de l’eau) dont la puissance
productive peut 4tre representee par les cbifl’res 8, i o, i a , 18 et a 4 p. o/o
de sucre. Tous les vegetaux cultives doivent <Hre l’objet d’arnelioralions de
cette nature; ce qui a ete obtenu par le genie de Bakewell et de Collins
pour la race Durham, de Mac Combic pour la race d’Angus, d’Ellmann et
de Jonas Webb pour la race Southdown, de Bakewell pour la race de
Dishley, peut sans nul doute sc realiser avec tout aulant davantage pom
les plantes. Ce point beaucoup frop neglige, et dont on ne voil pas assez
l’importance, mente d’attirer l’attention des agronomes.
Mais ce n’est pas tout d’avoir une bonne plante-outil, il laut que celle-
ci puisse fonctionner dans toutc la plenitude de sa force, sans anet ni guic.
II faut, par consequent, quelle soit placde dans des conditions qui lui per-
mettent de prendre tout son developpement, d’aequerir la constitution et
la vigueur dont eile cst capable. II suit de la quelle doit tiouver un sol
bien am eubli, bien nettoye, bien assaini, pour le parlait developpement
de ses racines; il faut que la terre ait les proprietes physiques favorables a
ses dvolulions successives, qu’elle contienne en abondance les matietes in
dispensables pour fabriquer, avec les elemenls de 1 air et de 1 eau, les tissus
vivunts et les produits qu’on en attend. De lä, la necessite de rnarncr les
terres fortes, de drainer les sols humides, d’irriguer les sables desseches, etc.
L’amelioration de l’outil, en un mot, doit entramer forcement celle du
milieu ou il doit opdrer, c’est-ä-dire du sol, sans quoi eile serait annulee en
grande partie, puisque l’outil ne pourrait manifester toute la puissance pro
ductive dont il est doue.
Delä, surlout, necessiteabsoluepour l’agriculleur, non-seulementd’obeir
a la loi de restitution, mais encore d’enrichir continuellement son sol, pour
accroitre le coelficient d’ulilisation des forces naturelles, rdduire la masse
de ces forces restant sans emploi; par consequent, devoir impeneux, mexo-
rable, de ne pas perdre un atome de furnier, d’utiliser sans exceplion
tous les detritus de la consommation bumaine, eaux d egoul 1 , vidange,
1 La ville de Paris, gräce aux travaux per- en Irain, dans la plaine de Gennevilhers, de
severaiils de MM. Mille et Durand-Claye, est faire reparation a l’agricullure du lorl qu eile