EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
11 h
Plusieurs exposants de la Louisiane oat presente de tres-beaux echan-
iillons de ramie (Urtica nivea). Le docleur Collier, de la Nouvelle-Orleans,
avait une petite vilrine dans laquelle on a pu voir de trcs-beaux specimens
de blasse et de tissus de cette plante; quoique cet exposant en preconise
la culture connne un moyen d’arreter les epidemies, tont en enrichissant
rindustrie d’nne nouvelle matiere premiere textile, ce vegetal se developpe,
dit-on, tres-peu. La region chaude du midi des Etats-Unis lui convient,
mais la il se trouve en presence du roi-coton, qui avec raison reste le ve
getal de predilection des agriculteurs amerieains.
Nous devons une mention speciale a 1’exposition de la Californie, qui,
independamment de niagnibques cereales, de nombreux specimens de
vin, de fruits et de minerais, renfermait encore de beaux bchantillons de
coton et de soie. Ce pays, par sa nature, par son climat et par toutes les
ressources naturelles dont il est clote, parait etre, de tous les Etats de
l’Union, celui qui est le plus apte ä imiter notre agriculture et a obtenir
des produits analogues aux nötres.
Los seules denrees animales de quelque importance ([ue les Etats-Unis
aient exposdes etaient composees en grande partie de bandes de lard, de
viandc fumde, de jambons et de carcasses entieres de porcs funnies. Ces
produits, dont le commerce prend cbaque jour un plus grand developpe-
ment en Europe, etaient tres-largement represent^s dans les galeries du
Palais de l’Exposition de Vienue.
La production de la laine semble fort peu preoccuper les Etats-Unis.
Les toisons exposees etaient rares. L’attention des agriculteurs de cette
conlr^e n’est evidemment pas dirigee de ce cot6.
La sucrerie de betterave 1 tend ä s’implanter aux Etats-Unis, et princi-
palement en Californie et dans l’Ouest; mais jusqu’a present les essais ont
ete infruclueux.
Les machines americaines etaient remarquables pour la beaute et le
lini de leur execution; toutes etaient travaillees, ajustees et polies comme
des pieces d’borlogerie.
Les outils a main en acier, tels que fourcbes, faux, pelles, beches,
sont bien connus; on a deja vu, dans les pröcedentes expositions, combien
ils sont legers, flexibles et solides tout a la fois. Sans insister sur cet
articlc, qu’il serait desirable de voir se propager davantage en France,
nous ne pouvons nous empecber de citer l’exposition de M. Follows et
1 Les Etats-Unis ont produit, on 1870, imporle pour h00 millions de Francs de Sucres
100 millions de kilogrammes de Sucre Hc elrangers pcndant le memo lemps.
canne et i3 millions de Sucre d’erable. Ils ont
