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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome I

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EXPOSITION UNIVERSELLE OE VIENNE. 
de la journee d’homme, les Etats-Unis feraient, par l’emploi des moisson- 
neuses et des faucheuses, une epargne de 2 4 millions par jour. La fau- 
chaison des prairies, la moisson des cereales, durant en Amerique soixante 
jours en moyenne, l’economie annuclle serait de 1 milliard kho millions 
de francs, ou de i4 milliards et demi en dix ans! A cette Enorme somine 
il eonvient d’ajouter les avantagesqui resultent de la coupe rapide des c<i- 
i'eales en temps opportun, le grain sauve et le profit du travail de 3 mil 
lions d’hommes, devenus disponibles pour d’autres branches de la pro- 
duction. 
Ces avantages n’existeraient-ils pas, que les moissonneuses et les fau 
cheuses rendraient, meme si leur travail coutait plus eher, un service 
inappreciahle aux Etats-Unis, puisqne, sans elles, les cullivateurs seraient 
dans l’impossibilite ahsolue, faute de bras, de developper leur culture et 
de produire les 100 millions d’hectolitres de froment qu’ils recoltent et 
qui, en partie, viennent a notre aide dans les mauvaises annees. On doit 
comprendre par la toute l’importance qu’attachent les Etats-Unis a ces 
appareils. Les inventeurs en ont fait leur maebine de piAdiiection, et leur 
esprit est continuellement exerce a trouver les moyens propres a les ame- 
liorer; aussi rien n’egale le fini, l’eldgance, le luxe deployes dans leur 
construction. 
Les machines qu’ils ont exposees dans leur Hall, leurs modeles surtout, 
etaient de veritables bijoux fagonn&s et polis avec un gout veritablement 
artistique. 
II y a un fait qui domine tout l’ensemble de cette exposition, c’est la 
tendance, dans les Etats-Unis, ä faire des machines combinces, c’cst-ä-dire 
des machines ii deux fins, pouvant faire la fauchaison des prairies naturelles 
et artificielles, et servir ensuite a la moisson des cereales moyennant cer- 
taines dispositions faciles ii ex^cuter; c’est le contraire de ce <|ue les inven 
teurs recherchent en Europe. Les cultivateurs americains preferent un 
seul et meine appareil pour faucher leurs prairies et couper leurs cereales, 
sauf a l’user plus vite et a le renouveler plus frequemment. Ils ont evi- 
demment pour cela des convenances qui n’existent pas cbez nous; la per- 
fection du travail leur importe moins; ce qu’ils veulent avant tout c’est 
sauver leur grain, ils n’ont aucun souci de la paille. D’un autre cote, 
en n’aebetant qu’une seule machine, les cultivateurs americains engagent 
moins d’argenl; or le Capital joue un grand role chez les colons; il faut 
noter, en outre, qu’il y a aux Etats-Unis predominance depetites exploita- 
tions, et que les fermes ne peuvent guere s’associer entre elles pour leur 
outillage, par la raison qu’elles sont presque toujours, dans la rdgion des 
cereales, tres-distantes les unes des autres.
	        
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