AGRICULTURE. 121
serrant l’amas de cereales comme le ferait un botteleur; un petit mouve-
ment d’horlogerie tord et coupe le fd de fer. La gerbe est faite et lide; a
gerbe qui s’en detache par son propre poids est repoussee sur le soi; le li
de fer est de nouveau deroule, un nouvel amas de cereales he et rejele
a l’etat de gerbe derriere la machine, et ainsi de suite.
La machine lieuse de Wood est encore a l’etat d’enfance; l’mventeur
n’a pas voulu la faire experimenter dans les champs; il s’est contente den
montrer le jeu en lui faisant her un paquet de journaux. 11 reconnait
qu’elle n’est pas en etat de fonctionner teile quelle est actuellement; i a
voulu faire voir le principe d’une decouverte dont il se propose de pour-
suivrc le perfectionnement, afin d’arriver a son application pratique.
Il y a la evidemment une idee, et certainement le pcuple qm a invcnte
la machine a coudre n’aura pas besoin d’etre longtemps ä l’ceuvrc pour
resoudre praliquement les dilFicultes du Lage mecamque de la gerie.
Gelte decouverte aurait assurement une grantle importance au momenl ou
l’absence de main-d’ceuvre se fait de plus en plus imperieusement senlir;
mais il ne faul pas se dissimilier quelle aura pour resultat de compiiquer
heaucoup le mecanisme de la moissonneuse, et d’cxiger une depense de
force pcut-etre, pour nos conlröes, hors de proportion avec la valeur du
liage par la main de 1 homme.
Les machines americaines ont 6t6 l’objct d’un concours pratique qm a
cu lieu le (, juillct dans la ferme de M. Schwartz a Leopoldsdorf. Los
moissonneuses ont cu chacune un lot de 6i arcs de seigle. Les faucheuses
n’ont im fonctionner dans des conditions normales, faute de prairies na
turelles et artificielles; on les a fait travaillcr dans un champ de vesces
dont la recolle n’offrait aucune diflicuUc. La piece de seigle a moissonncr
eiait elle-meme tres-reguliere; la recolte etait moyenne, il n’exislait de
verse dans aucune de ses parties. .
Dix-neuf moissonneuses et seize faucheuses, loules americaines, les ex-
posants anglais, allemands et franfais n’ayant pas juge a propos dy
prendre part, ont etc admises ä ces epreuves par une journee des plus
chaudes et des plus fatigantes qu’il y ait cu il Vienne dans la Saison. On
peut dire que toutes les machines ont bien travaille; les lots ont eie cou-
pes d’une fagon salisfaisantc en moins d’une beure vingt minutes de tra-
vail reel. Les machines elaient conduites par des Americains, avec leur
sang-froid et leur enlrain ordinaires.
Le probleme de la coupe de l’herbe et des cereales sc trouve evidern-
menl resolu : le plus ou moins de perfeclion du travail depend de 1 babi-
lete du conducteur, de la docilile, de la force et de la regularile dallure
des atlelages. Aussi le moment est-il venu pour los associations agricoles