AGUICULTURE.
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caines fabriquees qui ont eie expediees au vieux conlincnt. La fabrication
totale des faucheuses W. Wood repr6senle une valeur de 100 millions de
francs au moins, et l’emploi de ces machines a economise a lagriculture
une depense de 1 milliard de francs en main-d’ceuvre; M. Wood a eie,
a ce point de vue, un verkable bienfaiteur de Ihumanite, et juge digne
du diplome d’honneur.
La machine combinee dite Champion, exposee par MM. Marder,
Mitchell et C ie , a Springfield (Ohio), a resolu, autant qu’on pcut le desi-
rer, le probleme d’une machine pouvant servir au fauchagc des prairies et
h la moisson des cereales. Elle a parfaitement fonctionne comme fau-
cheuse. Transformee en quelques minules en moissonneuse, eile a fait un
travail tres-satisfaisant. Cette machine est bien construite; sa caicasse en
fer forge lui assure une grando solidite et de la stabililc; les axes et hs
engrenages sont fix6s avec soin.
Reduite a ses 61 einents simples, eile se compose d’un petit nombre
d’engrenages. Elle repose sur deux roues en lontc de o ,77 de diametre;
chacune de ces deux roues porte a son Interieur, et a o ,20 au-dessous de
la face exterieure de sa jante, une roue dentee dont le rayon ä linterieur
est de o m ,2o; le nombre de ses dcnts est de quatre-vingt-deux; ccllcs-ci
donnent le mouvement a un pignon de o‘",i 1 de diametre, arme de onze
denls. L’axe dece pignon porte ason extremite, a gaucbe, une roue d angle
de o”,2 0 de rayon et munie de trente-cinq dents. Gct axc porte le man-
clion servant a rembrayage et au debrayage de la machine. La roue
d’angle communique son mouvement, quand lappareil est embraye, a un
pignon de douze dents et de o™,0 7 de diametre interieur. Ce dernier pi-
gnon fait tourner une tige qui transmet le mouvement circulaire, en le
transformant en un mouvement de va-ct-vient a 1 aide d une manivelle
de o m ,o6 de rayon, a la lame coupante.
La lame tranchante et les doigts qui lui servent de guide sont parfaite
ment executes et en excellent acier.
Un tablier ou plancher en bois protege le mecanisme; lembrayage et
le debrayage sont faciles : le conducteur, place sui' le cote au-dessus de la
roue de la machine, a sous la main le levier a laide duquel il fait mou-
voir le manchon embrayeur. 11 pcut relever la scie jusque dans sa verticale
pour rentrer a la ferme, et, a 1 aide d un levier a ressort dont la manceuvre
est commode, hausser ou baisser le bec des dents pour couper plus ou
moins ras. Le mouvement des räteaux javeleurs se fait regulierement et
sans secousse; le siege du conducteur est peut-etre un peu trop en avant,
ce qui oblige l’ouvrier a retourner la lete pour voir les embarras quand
ccux-ci se produisent dans les laincs. La transformation de cette macbine