AGniCULTURE.
125
l’exposant, de 19,000 machincs, et aurait alleint, en 187.3, le chiflre
de 15,ooo : il n’y aurait pas moins de iöo,ooo moissonneuses-fau-
cheuses Champion sorties des trois grandes usincs fondees a Springfield
pour l’exploitation du brevet de rette machine. On jugera de l’importanre
de ces fabriques, quand on saura que celle de MM. Warder, Mitchell et
C io , a eile seule, occupe 3oo ouvriers et une force de 100 chevaux-
vapeur. II serait certainement interessant de voir introduire cet excellenl
instrument en France, ou nous avons lant de moyens et petits proprie-
taires dans la condition des cxploitants du Nouveau Monde.
Le Jury lui a accorde une medaille de progres.
La moissonneuse combinee de Jobnston, a Brockport (Ltat de Nexv-
Yorck), peut nvaliser pour l’execution du travail avcc la macbine prece-
dente. Conime cette derniere, eile a coupe son lot avcc une grande facilite
et avcc rapidite; on pouvait reproeber a sa javelle delre moins bien (aite.
Cette macbine se distingue loul d’abord cles autres moissonneuses com-
binees par la grandeur des deux roues qui supportent lout le Systeme et
communiqucnt le mouvement ii la scie : ces roues sont en fer forge et ont
o m ,qo de diametre. Leur axe porte un plateau de o m ,20 de diametre inte-
l'icur avec cinquante-deux dents qui s’engrenent sur un pignon de seize
dents. A l’extremiffi de Taxe de ce pignon se trouve une roue d angle de
trente-deux dents; l’arbre de ce pignon communique le mouvement a un
deuxieme plateau dente, engrenant avec un troisieme pignon, dontlaxe
donne le mouvement au plateau de la manivelle. Le meine axe, par une
roue horizontale, fait fonctionner les räteaux javeleurs. loutes ces pieces
sont bien ajustees; eile sont solidement maintenues en place par une car-
casse en fer. La vitesse des scics cst reguliere et süffisante pour la coupe
de l’herbe et des cereales. Aussi le travail est-il facilc; il parait exiger cc-
pendant un peu plus de lirage que la macbine Warder; le debrayage et
l’embrayage se font nisement a l’aide d’un levier qui degagc ou engage le
premier pignon avec la roue motrice. Le si^ge du conducteur esl place sur
le cöte gauche et un peu en avant de la macbine: il fait contre-poids
aux räteaux et ä la scie, de fa$on ä repartir ii peu pres egalement sur les
deux roues lout le poids du Systeme. De cette Sorte, quand on fonclionne
dans une piece de lerre humide, les roues ne s’enfoncent pas plus d’un
cote que de l’autre; de plus, en raison du diametre de ces roues, les roues
d’angle ne peuvent pas toucher le sol et s’cngorger de terre ou de boue.
L’appareil javeleur se compose de cinq bras, un de plus que dans les
autres machincs. Cette addition d’un cinquieme bras rend le rabaltement
des tiges plusfacile, et estsurtout avantageuse quand d fait de grandsvents
pendant la moisson. En Europa, toutefois, quatre bras semblent suffisants.
