AGRICULTURE.
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nements dans le monfage et la disposition des engrenages ont pu elre
constatGs; de plus, les macliines ä deux fins, dites combinees, ont paru
en grand nombre et avec des qualites qui assurent leur succes dans la
pratique. Le probleme de la coupe de l’herbe et des cereales se trouve
dvidemmcnt rGsolu aujourd hui a la satisfaction des agriculteurs, et, quand
on aura pu realiser pratiquement le perfeclionnement que poursuivent
MM. Wood et Locke pour le liage desgerbes, nous ne savons pas ce qu’on
pourra encore desirer. La tentative de 1873 ne sera pas perdue pour les
iuventeurs, et la prochaine Exposition universelle nous apportera sans
doute la solution de cette derniere partie du probleme.
Un deuxieme fait ressort cncore de l’exbibition de Vienne, cest le de-
veloppement enorme de la fabricalion des moissonneuses et des faucheuses
aux Etats-Unis, et la specialisation de cette fabricalion entre les mains de
compagnies puissantes, condition qui assure la perfection et 1 economie
de la construction. Aussi les manufactures americaines arrivent-elles a
avoir, sur le continent europeen, a peu pres tout le monopole de la pro-
duction de ces instruments et de leur commerce, qui a acquis, dans ces
dernieres anmies, une tres-grande importance 1 .
Dans i’attribution des recompenses, la predominance des macliines a
moissonner et a faucher s’est fait aussi sentir. Tous les prix de l’ordre le
plus eleve ont ete accordes aux exposants de ces instruments. Sur seize
recompenses decernGes aux exposants americains dans cette seclion, huit
ont die attribuees pour les faucheuses et les moissonneuses, savoir : un
diplome d’honneur, quatre medailles de progres et trois medailles de me-
rite. Les autres exposants n’ont eu que cinq medailles de merile et deux
mentions honorables.
En 18G7, les Etals-Unis avaient obtenu pour leurs instruments d’agri-
culture trente-neuf recompenses, dont deux grands prix, trois medailles
en or, cinq medailles d’argent, six medailles cn bronze.
Quant aux denrees agricoles exposees dans les galeries de Vienne, ce
sollt encore les niemes articles qu’cn 1867; les cereales, le coton, le ta-
bac, le riz, etc., cn formaient la grande masse.
Mais ces dchantillons n’ont eux-memes qu’une importance secondaire,
ils n’offrent rien qui attire : si Ton n’y voit pas de dilference avec ce qu’on
a vu en 1867, si l’on n’y remarque aucun progres apparent, ils n’ont plus
cependant la meine signification. Ces quelques bocaux de grains, ces
quatre 011 cinq balles de coton, ces liasses de feuilles de tabac, ces car-
casses de porc fumees, prennent un tout autre aspect aux yeux de celui
1 L’exporlalion des macliines agricoles, qui des moissonneuses, a depasse, cn 187t, le
sont a peu pres uniquement des fauclieuses et chilTre de 3o millions de francs.