MAK

Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome I

136 
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
excessive et l’absence de lout esprit d’independance et de self-government 
etabli sur des bases durables. 
Dans la metropole, on se figure qu’on colonise avee les rebuts, les non- 
valeurs, alors que, pour reussir da ns des conditions difficiles, il fautl’elite 
des administrateurs, des bommes ardonts, z(51es, et des colons durs au 
travail et d’une foi robuste. 
Tandis que TA ngleterre envoyait a l’Amerique du Nord ees puritains 
austeres qui fuyaient la corruption de la metropole, la France, a la meine 
epoque, cedait a d’autres entrainements; des ministres mal informes, in 
habiles et prevenus se montraient faciles aux courtisans, donnaient des 
concessions de terre immenses et se pretaient ä des speculations finan- 
ci^res desastreuses; le monopole paralysait toute industrie naissante; on 
y vendait surtout le droit de chasse. Quelques gouverneurs capables et 
devoues, comme Roberval et Cbamplain, chercherent ä arreter le mal 
dans sa source; mais leurs efforts furent constamment paralys^s par le 
gouvernement de la metropole en proie aux intrigues de toutes sortes. 
Une politique fatale ne permit meme pas aux victimes de la revocation de 
l’edit de Nantes de retrouver, ä quelques ^gards, une nouvelle patrie au 
Canada. Les malheureux fugitifs durent aller aider de leurs lumieres et 
de leur experience la puissance de nos voisins, et preparer la prosperite 
industrielle et la grandeur de nos ennemis. 
Quant aux colons, ils 4taient, a quelques exceptions pres, des fils de 
famille et des soldats, venus a la recherche des moyens de faire fortune; 
c’etaientdeshommes aucceur vaillant etgenAreux; mais, malheureusement, 
negligeant le defrichement des terres, ils prefererent les profits et les 
aventures de la chasse : tous furent d’intrepides trappeurs; les lacs et les 
epaissesforets n’eurent pas de danger qu’ils ne bravassent. Ils ne se lais- 
serent point arreter par les cataractes des lleuves. Toujours a la recherche 
des perils, ils furent en lutte continuelle avec les sauvages, auxquels ils 
disputaicnt le gibicr; courant partout, ils arriverent jusqu’aux bouches du 
Mississipi, mais ne se fixerent nulle part, car on ne peut appeler etablis- 
sements les quelques fortins qu’ils construisirent fa et lä sur d’immcnses 
espaces au milieu et ä la merci des tribus hoslilcs. La famille ne put se 
constituer d’une fafon serieuse avec une existence aussi aventureuse. 
Ce fut la premiere faute; eile pouvait etre cependant reparee, comme 
eile le fut plus tard , par la racc energique qui Tavait commise, faute d’une 
direction convenable au debut; mais il y en eut une autrequi r4agit d’une 
facon aulrement desastreuse sur l’avenir du Canada. 
Tandis que les colons de la Nouvelle-Angleterre restaient oublies dans 
leur coin, se gouvernant ä leur guise pourse voir soutenir victorieusement
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.