AGRICULTURE.
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tlver, determines surtout a ereer dans leur nouvelle patrie une societe
virile d’apres leur image, teile est la cause premiere du developpenient
des Etats-Unis. Les mceurs ont pu changer depuis, les sentiments ont pu
se modifier plus ou moins, rnais le fond du caractere n’a pas disparu; les
assises de granit sur lesquelles repose l’edifice existent toujours et repondent
de sa solidite comme de son avenir.
Les aulres causes qui ont favorise cette evolution tenant du prodige sont:
L’abondance presque illimitee d’une terre propre a la culture, avec un
climat propice;
L’existence d’une legislation donnant ä tous, sans distinction, les plus
grandes facilites pour acquerir de la terre ä tres-bas prix, favorisant l’eta-
blissement de chaque colon, et l’absence de toute reglementation de nature
ä entraver en quoi que ce soit le colon dans sa jouissance et son travail;
Le developpenient d’institutions civiles et politiques imprimant au ca
ractere de cbacun l’önergie, le sentiment de n’avoir jamais ä ne compter
que sur soi, et par suite l’esprit du self-government;
Les salaires elev^s;
La facilite des transports par terre et par eau 1 ;
L’application a la culture du sol du seul Systeme (extensif) capable d’y
etre actuellement remunerateur, et l’introduction dans la culture, des le
debut de la colonisation, c’est-A-dire au moment convenable, de deux
planles industrielles merveilleusement appropriees aux sols et aux climats
varies du pays et de nature ä fournir en abondance le Capital, c’est-a-
dire ce qui manque le plus aux premiers pionniers, ce qui est le premier
et le plus grand besoin de toute colonie naissante.
II y a la bien des enseignements pour nous, pour nos colonies et surtout
pour i’Algerie. Hs se deduisent d’eux-mernes et justifient amplement la
longueur des developpements dans lesquels nous sorames entre.
IV
LA GRANDE-BRETAGNE ET LES COLONIES ANGLA1SES.
L’Angleterre se trouve dans une Situation tout ä fait differente de celle
des Etats-Unis de l’Aintirique septentrionale : c’est le pays de la grande
1 Independamment des magnifiques fleuves
qui offrent a ce pays une navigalion interieure
des plus commodes, le plus grand developpe-
ment a ete donne aux canaux, aux routes, et
particuliöremenL aux chemins de fer. En 1870,
il existait 85,44o kilometres de chenu'ns de
fer en exploilalion sur le territoire des Elats-
Unis. Ces lignes de fer ont transporte, pen-
dant cette meme annee, q5 millionsde tonnes
de marchandises. En i8(io,le tonnage trans
porte par tete etait de 1,900 livres. En 1870,
il est monte a 3,816 livres. Chaque annee
voit croitre Felendue des chemins de fer et des
canaux.