AGRICULTURE.
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Nous passons sous silence cc c[iii a rapport aux legumes. Los niaisons
anglaises se sont cncorc plus distinguees sous cc rapport, quoique cepen-
dant le cliinat de leur pays ne se prete pas a une aussi riebe culture po-
lagere quc celui de La France; mais on voit par la ce quc peut la volonte
de l’homme ayant a son aide une bonne methode et une grande perseve-
rance dans la poursuite d’une amelioration.
Los päturages et les cultures fourrageres jouent un trop grand role en
Angleterre pour quc los grainiers de cc pays n’aient pas chercbe a realiser
les semences capables de leur fouruir, dans chaque Situation, les her-
bages les plus productifs et les plus nutritifs ä la fois; chaque plante qui
entre dans la composition d’une prairie ou d’une pature a donc ete etudiee,
analysee avec soin. On a determine les conditions de son developpement
par rapport au sol, au climat, a l’exposition et a l’altitude; puis on la
amelioree par voic de selection et par une culture convenable. Gela lait, on
a associe entre eiles les plantes ayant les meines aptitudes, les meines be-
soins, arrivant a maluritd en meine temps; on est parvenu ainsi a avoir
du premier coup un pre ne renfermant quc des vegdtaux utiles et don-
nant des le debut le maximum de rendement. Dans la Grande-Bretagne,
on ne seme actuellcment que des plantes connues et en proportions bien
ddtcrminees; on ne s’cn rapporte plus, comme on le fait encore trop sou-
vcnt sur le continent par suite de l’emploi des fonds de grenier, au hasard
pour le choix et le triage des plantes approprides ä chaque Situation. La
nature, ahandonnee a elle-meme, ne procede que lenlemenl a 1 elimination
des herhes de qualite inferieure ou ne convenant pas parfaitement au sol;
deux ou trois ans se passent avant que la prairie soit bien prise, bien
composee et donne un rendement satisfaisant et de bonne qualite. Nous
devons toutefois declarer, a l’honneur de notre pays, que les Vilmorin,
depuis longtemps deja, ont compose des melanges de graines de prairie
d’apres les memes principes, et cherchent a en faire pendtrer la pratique
dans les campagnes; mais l’emploi de ces melanges est cncore restreint,
tandis qu’il est general dans la Grande-Bretagne depuis plus de vingt ans,
Nous trouvons dans le catalogue de M. Carter d’interessanles indications
sur les especes et les doses de graines les plus recommanddes en Angle
terre pour la creation des prairies naturelles dans les diverses sortes de
terrain.
Nous les reproduisons a titre de renseignements :