IGO
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
de kilogranimes de superphosphate de chaux et autres engrais manufac-
tures. Ea 1871, d’apres les rapports de l’adminislration du dock, eile
aurait fourni a 4a5 navires Icur chargement complet, sans compter les
nombreuses expeditions faites par voie de terre.
L’etablissement de M. Packard presente l’aspect de toutcs les manufac-
tures de l’industrieuse Angleterre, l’aspect d’une eile pleine d’aetivite et
de bruit, qu’enveloppe de ses nuages <5pais la fumee qui s’echappe des
inille bouches de ses foyers. M. Packard fait Iui-meme l’acide sulfurique
qui est necessaire a sa fabrication; les pyrites qui lui servent ä cet effet
sont tirees d’Espagne; quand eiles lui ont donne leur soufre sous forme
d’aeide, le residu est expedie dans les districts du nord comme mi-
nerai de fer. Les nodules de phosphate sont broy^s par de puissants
moulins ä vapeur; reduits en poudre impalpable, ils arrivent directement
dans des r^servoirs en communication avec dix-sept chambres de plomb 011
so produit l’acide sulfurique. A l’aide d’un robinet, on laisse couler sur
cette poudre la quantite d’aeide necessaire pour la transformation totale
du phosphate basique qui s’y trouve contenu en phosphate acide de chaux.
Des agitateurs operent le rmÜange intime des deux substances et facilitent
les reactions; la matiere se presente alors sous la forme d’une p&te assez
epaisse; au bout de peu de ternps, la transformation du phosphate a eu
lieu ; k ce moment la matiere est retiree du reservoir et portee rnecani-
quement au s^choir; eile est remplacee immediatement dans les cuves par
une nouvelle dose de poudre. 600,000 a 5oo,ooo kilogranimes de phos
phate sont ainsi broyes chaque semaine par quatorze paires de rneules, et
reduits ensuite a l’etat de superphosphate. L’usine de M. Packard emploie
quatre machines dont la force totale est de 260 chevaux-vapeur; ses
ouvriers, lant pour l’extraction des matiercs premieres que pour leur trans
formation, sont au nomhre de 3,3oo. La production de l’usine de Bram
ford et de ses succursales represente une valeur de 5 millions de francs
par an : pour sa fabrication, la maison Packard n’emploie que du phosphate
dosant au moins 5o p. 0/0 de phosphate de chaux tribasique. Au-dessous
de cette teneur, la matiere depense trop d’aeide, exige trop de frais de
transport et de main-d’oeuvre pour etre transformee economiquement en
phosphate acide, la seule forme sous laquelle les cultivateurs anglais uti-
lisent cette matiere fertilisante.
M. Packard tire ses phosphates mineraux des comles de Cambridge
et de SufTolk. La France lui en fournit toutefois de grandes quantites de-
p'uis quelque temps. Les gisements decouverts dans le Lot-et-Garonne, ces
dernieres annees, sont exploites pour son compte presque en totalite.
Cet industriel n’a pns manque, pendanl qu’on discutait chez nous sur la