lGi EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
eons pour placer les porte-cäbles. Trois homines sont supprimäs. Acluelle-
ment le cabestan fait en quelque sorle partie integrante de la machine;
le mouvement lui est donne par un arbre de transmission directe situe dans
le prolongement de Taxe du volant; au moyen d’une tige dont la poignee
est ä portee de sa main, le conducteur, a volonte, embraye ou debraye,
renverse le mouvement, et par suite enroule ou deroule le cäble. Le ca
bestan ä double tambour est etabli sur un bäti a roues que i’on fixe pour
le travail au moyen d’entraves, cornrne on le fait pour les roues de toutes
les locomobiles.
La deuxieme disposition qui constitue le perfectionnement de l’appareil
Howard consiste dans le remplacement des ancres mobiles par une piece
considerable designee sous le nom d’ancre automatique. Cette piece est com-
posee d’un bati en bois tres-solide pose sur quatre roues ordinaires servant
a son transport d’un lieu a un autre; pour le travail, on enleve les roues
et on les remplace par des disques tranchants en acier. Ges disques sont
facilement enfonces dans le sol jusqu’au moyeu, et offrent a la traction de
l’appareil un point d’appui extremement fort; ä la face superieure du bati
se trouvent deux poulies horizontales dans la gorge desquelles se ment le
cäble de traction; Fun est libre et sert seulement de point d’appui pour
transmettre la traction ä l’instrument, l’autre sert ä imprimer le mouvement
de marche ä l’ancre. A l’extremile opposäe du sillon se trouve une deuxieme
ancre automatique qui suit le mouvement de progression de la premiere, de
sorte que l’instrument cultivateur fait la navette entre les deux points
d’appui, comme cela se passerait avec deux locomobiles.
M. Howard a, en outre, perfectionne son cultivateur ä pieds oscillants,
ä l’aide d’un petit avant-train ä deux roues d’un grand diametre, et d’un
patin fixe au moyeu de l’une des grandes roues. L’appareil a plus de sta-
bilite, est d’un mouvement plus facile; ä l’aide du patin faisant levier et
sur lequel il peut pivoter, l’instrument sort de terre de lui-meme ä l’ex-
tremite du sillon, et tourne sans demander d’effort de la part du con
ducteur.
Les nouveaux appareils de M. Howard exigent une seule machine de 8
ä io chevaux de force, avec le cultivateur et trois hommes; ils permettent
de defoncer en dix bcures 3 ä h hectares ä 20 ou ab centimetres de pro-
fondeur. Leur prix est de 22,500 francs, tout compris (cultivateur, char-
rue, macbine ä vapeur, cäbles, ancres automatiques et autres accessoires);
c’est lä assurement un progres dont nolre pays pourra surtout profiter, a
cause de la grande division de la propriete.
M. James Howard, gräce ä ces perfectionnements, a de nouveau bien
inerite de l’agriculture : c’est pour recompenser ses remarquables travaux,