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EXPOSITION ENIVEHSELLE DE VIENNE.
remarquable de l’Exposition agricoie du Prater. Elles recoivent la gerbe
et livrent le grain parfaitement netloyd, divise, suivant la qualite, en trois
ou quatre categories distinctes, mises en sac separement; il n’y a plus
qu’a Her les sacs et a les porter au marchd; d’un autre cote, la paille, au
sortir du secoueur, est enlevde ä l’aide d’un appareil qui est devenu une
partie integrante des grandes batteuses, transportee au grenier ou sur la
meide a teile hauteur qu’il est necessaire. Avec une force de 8 a 10 che-
vaux, ces machines permettent de battre de 3oo a 4oo kilogrammes de
gerbes a la minute, et d’obtenir de a5o ii 3oo hectolitres de ble en une
journee de dix beures.
Si, au point de vue du travail, ces ingenieuses machines etaient aussi
completes que possible, il y avait cependant un point sur lequel eiles n’e-
taient pas tout a fait irreprochables : elles n’avaient pas toute la solidite
d^sirable pour faire un long Service. Exposees a des cbocs violents et Con
tinus, a un mouvement de trepidation dont l’intensite croit avec l’acce-
leration du travail, les grandes batteuses, par la force meine des choses,
se faliguent beaucoup; les pieces de bois qui en forment la carcasse,
chauffees puis refroidies, mouillees et dessdchees alternativement, tendent
sans cesse a se disjoindre; les Organes disloques cessent d’etre ajustes con-
venablement; de la des reparations frequentes, une usure considerable et
une prompte mise liors de Service. Ces inconvenients se produisent sur-
tout dans les pays tres-chauds, oü le battage s’effectue en plein air sous les
rayons d’un soleil brulant, et oü le Iransport des appareils se fait par de
mauvais chemins.
Or ces machines sont d’un prix eleve : elles valent de 4,ooo a
4,5oo francs. Leurs rdparations sont coüteuses; les cbomages qui eu
resultent le sont encore plus quand, arrivant au milieu des operulions du
battage, ils obligent a tout suspendre, souvent au seul moment propice
Il y avait evidemment la un dernier probleme a resoudre : il fallait
trouver le moyen de donner a ces appareils une solidite teile, qu ils fussent
capables d’un long Service et a l’epreuve des deteriorations qui sont pour
les agriculteurs une cause si frequente de perte de ternps et d’argent.
Les fabricants anglais l’ont aborde: les uns ont remplace les principalos
pieces de bois de la charpente des grandes batteuses par du fer cornier
ou a T; les autres ont consolide le bati de la machine par des armalures
en fer.
L’une des machines qui a paru au Jury presenter la meilleure cons-
1 Sur les bords du Danube, on a peu de en auloinne. Si elles surviennent avanl la fin
tennps apres la moisson pour faire lesbaltages; des operations, les pertes sont grandes, lebat-
des pluies diluviennes arrivent frequemmenl läge se laisant en plein clianip.