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grains : ils peuvent seiner les racines, les cereales, ainsi tjue les fourrages,
le trefle, la luzerne et la ininette, qui gagnent aussi beaucoup a etre rnis
en ligne ä cause des facilitt5s du nettoyage et du sarclage. Leur ni^ca-
nisme, quelque complique qu’il paraisse au premier abord, est tres-simple;
la mobilite des pieces principales en contact avec le sol empechant les
ruptures et les ddtdriorations, leur solidite est teile qu’elles ne se deran-
gent jamais; leur conduite et leur regiement sont dune extreme simpli-
cite, et l’ouvrier le plus ordinaire, qui en a dirige une pendant quelques
heures, en comprend le maniemenl aussi bien que le plus intelligent.
De grandes maisons ont, en Angleterre, la spöcialite de la construction
des semoirs; ce sont MM. James Smith et bis ä Peasenhall (comt^ de Suf
folk), Garrett et bis a Saxmundam (m£me comtd), Hornsby et bis ä Gran-
tharn, et James Coultas, qui fabriquent les appareils les plus renommes et
ont toujours remporte les plus hautes recompenses accord^es a ces ma-
chines dans les Expositions : ils n’ont presente en 18 y3 que des perfec-
tionnements depeu d’importance; M. Garrett a essaye, entreautres,d’obtenir
une plus grande mobilia de ses tubes ttilescopiques, en donnant la forme
spherique ä la partie superieure du premier tube, ii l’endroit ou il s’em-
bol'te avec le tube inferieur.
M. Reid, fabricant ä Aberdeen (Ecosse), a expose un semoir pour c^-
rdales d’une grande simplicite. Le Systeme ordinaire des cuillers est rem-
place, aux distances voulues, par de petites htilices espac^es convenablement
les unes des autres.
Les semoirs pour toutes graines sont toujours chers : ceux de grandes di-
niensionspourquinzelignesvalent de i,4oo a i,5oo francs; pour dixlignes,
8oo francs; pour douze lignes, 1,000 francs; ils pourraient assurement se
fabriquer a rneilleur rnarcbe : ce haut prix est un obstacle ä leur propaga-
tion; les semoirs simples pour cereales se vendent, avec quinze rangs,
780 francs. Quoique eleves, ces prix ne doivent pas etre un obstacle a
leur acquisition, puisqu’une macbine bien conditionnee dure plus de
vingt ans, n’exige que tres-rarement des reparalions et rapporte dix ou
douze fois sa valeur pendant cette periode de temps, rieri qu’en 4conomie
de semence dans une exploitation de moyenne grandeur.... La depense
faite pour avoir un bon semoir peut donc, en tout 4tat de cause, 4tre consi-
deree comme l’un des plus fructueux placements que puisse faire un cul-
tivateur.
Nous ne mentionnerons enfin que pour memoire les semoirs speciaux
pour betleraves, pour turneps et autres racines, qui, etant plus petits et
d’une construction plus simple, coutent moins eher; ils sont bien connus;
nous n’avons pas a en faire la description.