EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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M. J ames Coultas, ä Grantham, a cherche de son cote la solution du
probleme de la plantation mecanique des pommes de terre en ligne; la
machine qu’il a inventee dans ce but est simple : eile est composee d’un
cadre pose sur deux roues, servant de support en avant ä une holte dnns
laquelle on met les pommes de terre; une chalne a godet y puise un
ä un sur son passage les planls qui s’y trouvent et les verse dans un tube;
en avant de 1’extremis inferieure de ce tube, il y a un corps de charrue
ä deux versoirs, qui ouvre le sillon au fond duquel les pommes de terre
sont regulierement deposees et recouvertes de terre a mesure que le semoir
avance.
La machine plante deux lignes a la fois; eile economiserait, d’apres
l’inventeur, une certaine d^pense de main-d’ceuvre; on peut adapter a
l’appareil un reservoir ä cngrais pulverulent, de facon a seiner a la fois
les pommes de terre et la matiere fertilisante. La machine complete a
deux rangs, avec distributeur d’engrais, est vendue i,i5o francs; sans cet
accessoire, eile coüte 900 francs. L’appareil exhibe repond-il a un besoin
rdel? On peut en douter, en raison de la faciliffi que presente la planlation
ä la cbarrue.
Un progres plus pressant ä riialiser, d’un interet plus immddiat, serait
la construction d’un semoir qui deposerait les graines de cereales en po-
quets regulierement espac^s dans tous les sens, caril en resulterait encore
une plus grande ^conomie de semences; jusqu’a prdsent, cependant, les
constructeurs anglais s’en sont peu pi'eoccup^s, trouvant dans leur semoir
en ligne un appareil süffisant pour les besoins de la culture.
L’epandage uniforme des engrais pulverulents dont l’Angleterre fait 1111
emploi si considerable est difficile a obtenir a la main, en raison de l’etat
de la matiere et des petites doses a distribuer au sol. 11 etait naturel que
les fabricants anglais cbercbassent une machine en etat de seiner ces sub-
stances d’une facon reguliere; ils ont parfaitement reussi; lesdistributeurs
de Chambers, de Smith, de Hornsby et de Garrett, sont des instruments
qui ne laissent rien ä desirer sous ce rapport; aucun nouveau perfection-
nement n’esl ä signaler dans leur construction.
Pour tirer tous les avantages possibles de la semaille des cereales en
ligne, il faut biner et sarcler les plantes, quand ellcs sont levees; le tra-
vail a ia main est long et dispendieux. Les mecaniciens anglais ont cons-
truit une houe a cheval qui repond ä ce besoin d’une facon tres-econo-
mique; depuis lors, cet instrument est devenu en Angletcrre l’accessoire
obligd du semoir dans toutes les fermes. Les cer^ales etant toutes regu
lierement sarclees etbinees, le sol est maintenu dans un grand etat de
proproto. L’excellente boue de Garreit, qui permet de travailler sept lignes