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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
apprecids a leur juste valeur depuis qu’on sait qu’une bonne faneuse peut
aisement faire la besogne de quinze ä vingt ouvriers, et permet au culti-
vateur de renlrer le soir, lorsque le temps est convenable, le produit d’une
prairie fauchee le matin, en sorte qu’il suffit d’un petit nombre de beaux
jours pour assurer contre toute avarie une rGcolte de foin.
Voici les prix des meilleures faneuses :
Faneuse Nicholson conslruite par Ransomes, ayant douze
dents sur sa Iargeur et divisde en deux parties indepen-
dantes 4a 8 francs.
Faneuse Howard, meine nombre de dents, mais formant
quatre sGries de fourches inddpendantes sur le mfine axe. A5o a 5oo
Faneuse de MM. Asliby et Jefferyes, inftrnes dimensions,
avec deux sdries de fourches ioo
Parmi les rateaux ä cheval, nous citerons celui qui a ete invente en
i86q par M. Jefferyes et que construisent MM. Ransomes, Sims et Head.
Les dents de ce rateau sont formees de lames d’acier en forme de T; eiles
sont longues et fines, et ont une courbure qui les empeche de pdnetrer
dans le sol comme le ferait une berse et de salir les fourrages ou les
cereales rätelees; eiles ont a la fois une grande solidite et une certaine
elasticitd, ce qui les empeche de se deformer. Leur construction presente
aussi une amelioration sur celle des anciens rateaux : on peut enlever une
dent sans qu’il soit necessaire de devisser toutes les autres. 11 en resulte
une grande facilitd pour reparer ou remplacer les dents qui viennent a
dtre deteriordes ou brisees : cettc disposition permet encore de reduire de
moitie, quand cela est süffisant, le nombre des dents du rateau.
La manceuvre de ce rateau est tres-facile; le levier est ä portde du
conducteur quand celui-ci est ä pied; s’il est monffi sur un siege, d agil
sur une pedale. Le grand modele a vingt-buit dents etse vend 2 iG francs;
avec un siege pour le conducteur, le prix en est de 267 lrancs, mais
cette addition ne semble guere utile.
En resumG, sans presenter beaucoup de nouveau, l’exposition des
machines agncoles de l’Angleterre n’a pas laissG d’etre d un grand intGret.
Ce qui distingue la construction anglaise de celle de tous les autres pays,
les Etats-Unis exceptes, c’est le fini du travail et le parfait agencement
des Organes d’une machine. Comme dans l’Amerique du Nord, les fabriques
de machines en Angleterre sont entre les mains de puissantes sociGtes
dirigees par des ingenieurs de premier merite; leurs ateliers sont organises
comme ceux de la grande industne metallurgique; ils sont immenses, et
renferment des milliers d’ouvriers habiles; ils sont munis des machines-