AGRICULTURE.
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outils les plus perfectionnEes, possedent de puissants marteaux a vapeur et
toutes les ressources mecaniques que la science et la pratique onl mises a la
disposition de 1’homme pour le travail facile des metauxles plus durs. On y
pratique la division du travail comme dans lesusines lesmieux montees de
Manchester ou de Birmingham; on y poursuit sans relache le progres;
on ne s’arrete jamais, on ne se repose pas. Les Ransomes, les Howard, les
Clayton, les Garrett, les Smith, les Hornshy, les Richmond, les Turner,
Etaient deja connus au commencement de ce siede; leurs dEbuts ont et<5
modestes, mais chaque annee, depuis plus de trente ans, a vu grandir leur
renommee et Fimportance de leur fabrication. Ils sont arrives depuis
longtemps a constituer de grandes maisons, et cependant ils sont lou-
jours ä l’ceuvre comme au premier jour; on les retrouve chaque annEe,
fkleles ä leur vieille tradition et presents a toutes les lüttes pacifiques qui
s’ouvrent sur un point quelconque du monde; ce sont les meines machines
qui sont exhibees, mais chaque fois on peut y signaler quelque perfection-
nement nouveau; c’est toujours le meme esprit, la mEme äme qui dirige
l’usine, celle-ci ne change jamais ni de nom ni de caractere. Les Fds
succedent aux peres, les petits-fds aux bis, sans qu’on s’en apergoive;
les genErations passent, mais la tradition, la honne tradition reste, con-
servant chez les enfants les vertus des peres, leur amour pour la Familie,
leur ardeur pour le travail et leur zele pour le progres. Chaque maison
est comme une ruche dans laquelle tous les efforts convergent vers un hut
commun : accroitre sa prosperite et conserver intacte sa bonne reputation.
Quandla ruche est trop pleine, que les affaires prennent de trop grandes
proportions, un ou plusieurs enfants vont h Fetranger ou dans les colo-
nies fonder, non pas un Etablissement rival, mais une succursale qui con-
servera au loin les idees et les mceurs de la maison mere.
On congoit aisement la puissance d’une tolle Organisation et les progres
qui doivent en decouler. Ils expliquent la supEriorite de la construction
des machines anglaises et la preference que leur accordent les agricul-
teurs du monde entier. DEjä les maisons Ransomes, Clayton, Marshallet
Howard onl du remplacer leurs agences en Hongrie, en Autriche, dans la
Russie mEridionale, par de grandes fabriques; et cependant Fexportation
de FAngleterre en machines agricoles continue a grandir d’annEe en
annEe : en i865, eile reprEsentait une valeur de 19,600,000 francs; en
1872, eile a atteint le chiffre de 19,600,000 francs, ce qui fait prEs de
10 p. 0/0 d’augmentation par an, et cela rnalgrE les usines construites
par les maisons anglaises a Vienne, a Pesth, h Odessa, a Moscou, en
Egypte et dans les colonies : la construction des machines agricoles en An-
gleterre constitue donc une industric dont la prospEritE croit rEgulierement.