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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Le froment ne compte pas pour 1 p. o/o, et toutes les egales r^unies
(pois compris) pour 2,4 p. o/o , dans la surface cultivee du Royaume-Uni;
tandis qu’en France, sur 32 rnillions d’hectares en culture, nous avons
plus de moitie en cereales, et le ble a lui seul occupe 7 rnillions 1/2
d’hectares.
Dans la Grande-Bretagne prise isolement, les proportions relatives des
dernieres cultures de grains ne sont pas tout a fait les meines que celles
du Royaume-Uni considere en bloc.
La cer^ale d’elite, le froment, possede la premiere place et occupe
37 p. 0/0 de la surface consaaAe a la production des grains; le seigle
n’v entre que pour 1 p. 0/0, et l’avoine pour 28 p. 0/0.
C’est en Ecosse que le froment est le moins cultnA; il figure seulement
pour 9 p. 0/0 dans la sole des grains; l’äpre cliinat du pays ne permet
pas a cette c^reale de murir dans les comtes du nord. En Irlande, le fro
ment couvre 11 a 12 p. 0/0 de la surface emblav^e de grains; en Angle-
terre, il en occupe pres de la moitie, soit environ 44 p. 0/0; mais ce sont
surtout les lies de la Manche, et parmi eiles Jersey, qui brillent pour la
production du b!6; cette c^reale y compte pour plus de 82 p. 0/0 dans la
sole des grains; l’avoine n’en occupe que 10 p. 0/0. Mais quelle richesse
et quelle population ! C’est un jardin qui fait vivre 5 habitants par hectare.
En Irlande, l’avoine est, de tous les grains, le plus cultive; eile em-
brasse 77 p. 0/0 de l’etendue affectee aux cereales; mais aussi l’Irlande
se d4peuple. L’Ecosse en a un peu moins, 71p. 0/0; ici c’est par n^ces-
sit4; les trois quarts de ce pays ne peuvent produire une autre cereale;
c’est la seule qui mürisse au dela de la Dee; cette culture toutefoisy reste
stationnaire, tandis que le froment gagne du terrain dans les contrees
du centre et au sud.
Dans la sole des racines et des fourrages verts, c’est, comme nous ve-
nons de le dire, le turneps, cette plante si admirablement appropriee au
climat humide de la Grande-Bretagne, qui occupe la tete. A lui seul il
occupe la moitie de la sole des fourrages annuels (trefle non compris);
on le cultive sur 1,060,000 hectares en moyenne chaque annee; les bet-
teraves pour le betail ont gagmi dans le sud, en dix ans, a peu pres
3o,ooo hectares; on en fait aujourd’hui sur 145,000 hectares. Les bette-
raves a sucreont perdu du terrain; en 1 87.3, leur culture reste insignifiante.
Les autres plantes, telles que les choux, les carottes, les vesces, lesraves,
sont 4 peu pres stationnaires et embrassent en tout 3oo,ooo hectares.
Quant au trefle et au ray-grass, qui associes forment la base des praines
temporaires faisant partie de l’assolement regulier, ils ont gagne 400,000
hectares pendant les huit dernieres annees; ils ont beneficie de tout ce