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a guere Heu de redouter l’avenir pour nous; rnais quels progres n’avons-
nous pas a realiser!
Si des grains nous passons aux fourrages, nous trouvons des faits non
moins dignes de remarque. La production s’est accrue, dans le Royaume-
Uni, non-seulement de la plus-value obienue dans !e rendement de
chaque culture, mais encore de Taddition de i,a55,ooo hectares de
terres auparavant improductives. Ces terres fournissent en fourrages
l’dquivalent de 4 milliards et demi de kilogrammes de foin, valant
4oo millions. L’accroissement du a 1’amMioration du rendement donne,
d’autre part, une deuxieme augmentation de 3 milliards de kilogrammes
de fourrage. La production totale des 13,361,000 hectares consacr^s ä la
culture des fourrages, racines, prairies naturelles et artificielles et pä-
turages, doit etre äquivalente ä 60 milliai'ds de kilogrammes de foin,
d’une valeur de 4 milliards 5oo millions de francs, donnantainsi un pro-
duit brut moyen de 335 francs par hectare de fourrages, pres et pätures.
En France, les cultures fourrageres, en y comprenant les betteraves a
sucre, les prairies et les pätures (i4,qoo,ooo hectares), arrivent a 2 mil
liards a peine. Cette inferiorite s’explique par la raison que les pres
et les paturages des lies Britanniques valent nos meilleures prairies, tan-
dis que la statistique frangaise comprend sous le nom de pätures, dans la
plus grande partie de nos departements, des terrains pauvres, secs, aban-
donnes ä eux-memes et tres-peu productifs.
En reunissant les grains, les fourrages et les autres produiis de la
culture, on trouve que la production vegetale de l’agriculture anglaise
monte ä 7 milliards de francs ou ä 872 francs par hectare cultiv^, et
ä 2,a5o francs par individu attach4 ä la profession agricole.
En France, sur 3 1,700,000 hectares en culture, nous realisons 6 mil
liards 420 millions de francs en grains, fourrages, lin, tabac, etc.! Heu-
reusement, notre climat nous donne des compensations; la vigne nous
fournit, sur 2,321,000 hectares, une valeur annuelle de i,4oo millions
de francs, auxquels s’ajoutent les fruits et les legumes de nos jardins, de
teile sorte que la production vegdtale en France doit approcher de 8 mil
liards 58o millions, ou de 2 1 5 francs par hectare cultive et de i,43o fr.
par agriculteur; chiffres encore inferieurs ä ceux de l’agriculture anglaise.
Mais peu de fourrages sont vendus, la plus grande masseest consommde
dans l’interieur des fermes; une deruiere question reste donc <a examiner,
c’est celle du parti que savent en tirer les agriculteurs anglais. Ceci con-
duit ä faire 1’et 11 de du betail et de son developpement.
Le clieval est un animal de travail; la jument reproduclrice elle-meme