AGHICULTER E.
En 1869, la stalislkjue 11’en indiquait plus que
En 1870
En 1871
34,300,000
32,786,000
31,463,ooo
L’effectif des troupeaux, en dix ans, aurait donc diminue de
3,5oo,ooo betes; toutefois, dans les deux dernieres annees, iJ s’est un
peu relevd; il est remontd a 3a millions d’animanx en 1872, gräce a la
saison qui a ete tres-favorable, et a 33,982,000 en 1873. II reste
ndanmoins encore un deficit, sur le chiffre de 1860, de plus de 1 million
de tetes.
C’est en Anglelerre, le pays de la culture la plus intensive, que le nornbre
de moutons a le plus diminue, fandis que c’est celui 011 le gros betail a le
plus augmente.
En 1860, il s’y trouvait ä3,5oo,000 betes a laine.
En 1869, il n’y en avait plus que. . 19,800,000
En 1870.. 18,950,000
En 1871 17,500,000
En 1872 17,900,000
En 1878 19,000,000
Les circonstances tres-propices a l’dlevage pendant les annees 1872
et 1873 ont arrete le mouvement de decroissance, mais ce mouvement
n’existe pas moins et semble un fait acquis. En 1871, les fermes anglaises
etaient revenues a l’elfectif de moutons qu’elles possedaient en 1800.
En Ecosse, il n’y a pas eu de changement notable dans la population
ovine; l’elevage n’a fait qu’y suivre les inlluences des saisons. En Irlande,
au contraire, ä mesure que la population humaine a diminue, le nornbre
des. moutons a augmente L’accroissement a 6te, de 186 3 a 1878, de
a,5oo,ooo betes ovines.
Avec ses clfectifs acluels, le Royaume-Uni a 1,789 moutons par
1,000 hectares cultives; en France, nous en avons seulement 785.
Le fait de la diminution des troupeaux, dont on s’est beaucoup emu en
France dans ces derniers temps, n’est donc pas parliculier a notre pays.
C’est un fait general, que l’on doit attribuer au diifricbement des Lindes
et a la Substitution des grosses et moyennes races aux petites. La crise des
laines, qui s’est fait sentir avec une tres-grande intensitii de 1865 a 1869,
n’a pas peu contribue aussi a faire diminuer l’importance des troupeaux
au profit du gros betail.
Cette diminution n’est nullement un signe de decadence dans l’elevage;
eile n’indique ni un ralenlissement dans les progres generaux de l’agricul-
ture ni une diminution dans la prodnction animale.