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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
communes par M. John Clarke, le produit annuel total en viande de l’a-
griculture du Royaume-Uni serait de i milliard 87a millions de francs, soit
environ 100 francs par hectare en exploitation (terres, pr4s et patures).
Notre derniere statistique ne porle pas ä plus de 1 milliard 35o millions de
francs la valeur de la viande produite annuellement en France; c’est 4i fr.
])ar hectare cultive. Pour la laine, la superiorite des lies Britanniques
est encore plus grande : la production y est de 990 millions de francs,
ou de 10 francs par hectare en exploitation; en France, eile n’est que de
19 1 millions ou de 3 fr. 75 par hectare en culture. Nous produisons plus
de volailles et d’ceufs, mais, par contre, nous tirons de 110s vaelies moins
de lait; l’ecart signald par M. de Lavergne en 1 863 subsiste encore au-
iourd’hui. L’inferiorile de l’agriculture hritannique quant a l’effectif des
chevaux disparait de meme quand on considere le nomhre et la valeur
respective des juments poulinieres et des eleves de chaque pays; la pro
duction animale (viande, lait, chevaux, volailles et menus produits) de
l’agriculture hritannique depasse de 5 a 600 millions celle de l’agricul-
ture francaise, et cependant le Royaume-Uni est encore loin d’avoir atteint,
dans son ensemhle, le niveau auquel peut monter son agriculture, puisque,
d’apres les evaluations d’un membre du Parlement hritannique, M. James
Howard, la production de la viande dans une ferme bien conduite s’eleve
aujourd’hui en Angleterre a 3io francs par hectare, c’est-a-dire au triple
du rendement moyen actuel.
Si de la production de la viande on passe a celle du furnier, on trouve
des chilfres qui expliquent la superiorite des rendements de l’agriculture
de nos voisins. Le Royaume-Uni ohtient annuellement de ses hestiaux
a peu pres autant de furnier que la France des siens. Dans le premier
pays, la production est de 11 8 milliards de kilogrammes; dans le deuxieme,
de 11 5. Mais l’egalitd n’existe plus quant a la valeur de l’engrais; le
fernher anglais, nourrissant son betail plus abondamment et plus riche-
ment, ohtient un furnier de qualit6 superieure. Les eleveurs et engrais-
seurs de la Grande-Bretagne achMent chaque annee 4 l’etranger des masses
considerables de mais et de tourteaux 1 pour engraisser leurs animaux. Hs
consomment egalement les sons et issues provenant de 98 a 3o millions
Les importations ont ete, en 1873, de :
Tourteaux de graines
oleagineuses (va-
lant 31,3oo,ooo fr.).
Mais
Orge
Avoine
Froment
i34,ooo,ooo kilogr.
2/4,532,670 ) . lX
. , ' i ciuinl
14,047,000 f
n,5oo,ooo [ _ l 0
, 1 5o ,8.
42,000,000 /
L’Angleterre imporle,en outre, 17 millions
de quintaux metriques de graines, de coton,
de lin et de chauvre, 4 a 5oo,ooo hectolitres
de colza et autres oleagineuses, exporlations
deduites; les graines servent a la fabrication
des huiles et les tourteaux qui en proviennent
passent a ragriculture pour la nourriture du
belail ou la fumure des terres.