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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome I

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
nc sont pas encore arrivees au cbiffre de leur production normale. L’ave- 
nir ne nous reserve pas en Australie une concurrence reelle pour nos vins. 
Les debouches qui s’ouvriront certainement un jour dans l’immense eni- 
pire du Milieu et aux Indes peuvent cnlever ä ce sujet toute preoccupalion, 
et de longtemps les produits des dcux pays ne sc rencontreront sur les 
marches, carils n’ontpas les meines qualites; il en cst des vins, quoi qu’on 
fasse et dise, commc debeaucoup d’autres produits : on sait, par exemple, 
que jamais, malgre les plus grands eflbrts, les Etats-Unis n’ont pu rivaliser 
avcc la Havane pour la production des tabacs lins. 
Si la culture a effectue de reels progres en Australie, le betail en a fait 
certainement de bien plus grands encore. En 1776, ä peu pres vcrs l’e- 
poque 011 Louis XVI introduisait en France 3oo belicrs et brebis merinos 
et fondait la bergerie de Rambouillet, Tun des premiers colons austra- 
liens, le capitaine Mac Arthur, amenait de son cote, dans cette terre 
encore tout inconnue, 5 brebis et 3 beliers meriuos achetes au Cap de 
Bonne-Esperance, oü ils avaienl ete introduits d’Espagne par des Hollan 
dais. De pari et d’autre, l’importation devint la souchc de nombreux trou- 
peaux a laine fine et la source d’une grandc prosperite; mais l’impor- 
tance des resultats a ete bien differente dans les deux pays. La France 
compte aetuellement une dizaine de millions ä peine de merinos ou metis 
merinos, FAustralie en a (1873) 5i,65o,ooo, et livre ä l’exportation 
1812,700,000 livres de laine d’une valeur de 45o millions de francs; de- 
puis 18G 7, scs troupeaux 011t augmente a raison de 1 million de totes 
par an !... Et cependant i’elevage n’y rencontre pas toujours des conditions 
favorables. Les dilficultes de l’entretien des troupeaux, y sont parfois tres- 
considerables, par suite de la secheresse qui tarit rivieres, sources et puits 
dans tout le pays; quand ce malheur arrive, les proprietaires sont obliges 
d’abattre a la bäte leurs troupeaux. La peau de cliaque mouton estenlevee, 
les carcasses sont jetees dans d’immenses chaudieres pour en extraire le 
suif. Dans les provinces meridionales, dans la Tasmanie et 1’Australie du 
Sud prineipalcment, c’estpar millions que Ton compte souventen une seule 
annee les animaux dont il faut se defaire hativement pour ne pas les voir 
mourir de seif; mais le colon nc se reimte pas; apres de tels desastres il 
rccommence ä nouveau son ceuvrc, reconstitue ses troupeaux et ne recule 
devant aucun sacrifice pour amener de l’eau dans ses parcours ou run. 11 
a pour stimulant la perspective des profits toujours considerables que lui 
donnent les bonnes annees. On s’est beaucoup exagere l’influence du de- 
veloppement des troupeaux australiens sur le prix des laines en Europe. La 
grandc baisso de 1 865 a 1868, qui avait cause une veritablc panique chez 
tous les eleveurs, a eie due a l’encombrement des marches et non a une
	        
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